Le Sommet européen de Porto
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 151 (2020-2021) 1
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Question écrite du 03/06/2021
- de SAHLI Mourad
- à DI RUPO Elio, Ministre-Président du Gouvernement wallon
Les 27 dirigeants de l'Union européenne se sont réunis récemment à Porto pour reconstruire une économie plus sociale dans une Europe sonnée par la pandémie de coronavirus et la récession.
En un an, la crise sanitaire a tué plus de 700 000 personnes en Europe, forcé la fermeture de dizaines de milliers d'entreprises et ralenti l'activité économique. Les vingt-sept ont adopté un plan d'action sur le socle européen des droits sociaux.
Le texte fixe trois objectifs clés d'ici 2030 :
- au moins 78 % des personnes âgées de 20 à 64 ans devraient avoir un emploi ;
- au moins 60 % des adultes devraient participer à des activités de formation chaque année ;
- le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d'exclusion sociale devrait diminuer d'au moins 15 millions, dont au moins 5 millions d'enfants.
La Wallonie partage-t-elle les objectifs fixés ?
Comment la Wallonie s'inscrit-elle dans la réalisation de ces objectifs ?
Réponse du 29/06/2021
Le 7 mai dernier, un Sommet social s’est tenu à Porto. Il a réuni les chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne, les représentants des institutions européennes, les partenaires sociaux et des représentants de la société civile.
L’objet de la rencontre était la politique sociale de l’Union européenne pour la prochaine décennie. Il s’agissait de renforcer l’engagement des participants en faveur de la mise en œuvre du socle européen des droits sociaux.
Ce socle européen des droits sociaux a été signé en 2017. Il vise à assurer une croissance et des emplois équitables sur la base de vingt principes qui touchent à l’emploi et à la lutte contre la pauvreté.
À Porto, les participants au Sommet ont concentré leurs débats sur trois grands axes :
1) Travail et emploi ;
2) Compétences et innovation ;
3) État providence et protection sociale.
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La Déclaration finale fixe trois grands objectifs à la politique sociale à venir :
1) 78 % des 20-64 ans doivent avoir un emploi ;
2) 60 % des adultes doivent participer, chaque année, à une activité de formation ;
3) Le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale devrait diminuer d’au moins 15 millions, dont au moins 5 millions d’enfants, au niveau européen.
4)
Ces objectifs sont élevés. Leur réalisation laisse une place importante à la formation. La Wallonie ne peut que s’y inscrire, même s’il ne s’agit à ce stade que d’une déclaration.
Ainsi, notre Plan de lutte contre la pauvreté est une des réponses de la Wallonie à l’ambition européenne. Celui-ci cible plus particulièrement les enfants et les familles monoparentales.
Le Plan de lutte contre la pauvreté identifie l’accès à l’emploi et à la formation comme des voies privilégiées pour sortir les publics précarisés de la pauvreté ou du risque de pauvreté.
Deux exemples de mesures qui sont notamment en phase avec la déclaration de Porto : le renforcement de l’offre de formations des centres d’insertion socioprofessionnelle et le soutien à la mise à l’emploi de publics éloignés du marché de l’emploi.
Le Plan de relance de la Wallonie prévoit également plusieurs mesures de soutien aux familles monoparentales et d’aide à l’accès au crédit hypothécaire, par exemple.
En ce qui concerne les détails plus précis des mesures envisagées dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle, j’invite cependant l’honorable membre à interroger ma collègue en charge de l’Emploi et de la Formation.