La mise en œuvre du Plan piéton et l'état des trottoirs régionaux
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 683 (2022-2023) 1
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Question écrite du 15/02/2023
- de HARDY Maxime
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
Le Gouvernement s'est engagé à soutenir significativement la mobilité douce et active (marche, vélo, micro-mobilité douce, et cetera) et le développement d'infrastructures adaptées. En ce sens, l'élaboration d'un plan piéton était annoncée afin de valoriser le piéton et de placer la marche au centre des aménagements de voiries et des lieux publics, là où c'est opportun. L'objectif serait de rendre l'espace public aux usagers actifs et aux personnes à mobilité réduite, via un soutien aux pouvoirs locaux et une collaboration avec eux, en vue de l'amélioration de l'accessibilité des trottoirs, des places, des sentiers, des bâtiments, et cetera.
Dans certaines villes, comme c'est le cas à Charleroi, des mandataires locaux et citoyens dénoncent cependant l'état déplorable de nombreux trottoirs dont la gestion relève de la Région wallonne. Des problèmes d'accessibilité par une partie de la population, comme les personnes à mobilité réduite, ou encore des accidents résultant du défaut d'entretien de ces aménagements ont ainsi été constatés à de multiples reprises.
Où en sont les travaux d'élaboration de ce plan piéton et quelles sont les échéances de sa mise en œuvre ?
Pourquoi un tel délai est-il nécessaire à la réalisation de ce plan ?
Par ailleurs, quelles mesures le Gouvernement a-t-il mises en œuvre dans le cadre de la rénovation et de l'entretien des trottoirs régionaux ?
Quels sont les mesures à venir en ce sens et leurs délais de mise en œuvre ?
Réponse du 07/03/2023
Les travaux du plan piéton sont en cours au sein de l’administration et j’ai le plaisir d’annoncer que ce plan sera proposé au Gouvernement pour le printemps.
Une première version de ce plan m’a été soumise.
La politique piétonne est importante, car la marche a de nombreuses vertus.
Au niveau de notre santé, Hippocrate disait déjà à l'époque que "La marche est le meilleur remède pour l'homme".
Au niveau économique, des études montrent qu’un kilomètre parcouru par une voiture entraînerait en moyenne un coût externe de 0,11 euro, tandis que le vélo et la marche rapportent respectivement 0,18 euro et 0,37 euro par kilomètre.
Enfin, il s’agit de notre 1er moyen de déplacement, car nous devons toujours passer par la marche pour rejoindre ou quitter sa voiture (ou son vélo), pour prendre son train, pour faire ses courses, et cetera.
Il s’agit donc d’un mode de déplacement qui s’inscrit bien dans la stratégie régionale de la vision FAST afin de réduire la dépendance à la voiture.
Par ailleurs, j’aime préciser qu’il n’existe pas un piéton, mais des piétons.
Notre pratique de la marche varie en fonction de notre profil, de notre âge. D’où l’importance, comme l’honorable membre le signale, d’une infrastructure de qualité particulièrement importante pour les PMR, les parents avec une poussette, les services mis en place (ex : la présence de banc), les règlements (pour éviter qu’un trottoir ne devienne une jungle).
À ce titre, il est important de souligner que la Région intervient déjà pour les réparations urgentes sur les trottoirs des voiries régionales, particulièrement en cas de danger.
Les mandataires communaux et citoyens peuvent d’ailleurs interpeller le SPW MI via le numéro unique 1718 pour s’assurer un suivi adéquat de leurs observations.
Par ailleurs, et c’est une nouveauté depuis 2019, lors d’une réhabilitation de voiries ou travaux d’investissement, les trottoirs sont inclus dans l’étude (conformément à la circulaire ministérielle relative à la création, la réhabilitation et l’entretien des trottoirs et accotements le long des voiries régionales) et leur réfection est prise en charge par la Région et la commune s’il y a une demande particulière de sa part.
Concernant, les prestations d’entretien préventif. Le relevé est toujours en cours via la Banque de Données des routes et mon administration n’a pas encore estimé le coût relatif à leur entretien.
Quand cela sera le cas, nous pourrons envisager dès ce printemps, dans le cadre du Plan d’Actions Wallonie Piétonne, un budget annuel qui permettra de réaliser cet entretien des trottoirs régionaux et la mise à niveau des traversées.