Les nuisances causées par la prolifération des sangliers en milieux urbains
- Session : 2009-2010
- Année : 2010
- N° : 477 (2009-2010) 1
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Question écrite du 31/08/2010
- de MOUYARD Gilles
- à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine
Durant cet été, de nouveaux dégâts ont été constatés dans des jardins dans des zones urbaines et périurbaines, notamment autour de la ville de Namur.
Lors d’une des dernières interpellations à ce sujet au printemps dernier, Monsieur le Ministre avait annoncé avoir tout mis en œuvre pour régler ce problème complexe qui manifestement est toujours d’actualité.
Il avait également indiqué qu'il était prêt à « étudier la possibilité de mettre en place d’autres mesures visant à atteindre l’objectif de réduction de population tout en garantissant les impératifs de sécurité publique et de partage de l’espace rural et forestier. De telles mesures ne pouvant être prises qu’après avoir entendu le point de vue des chasseurs, des forestiers, des agriculteurs, des environnementalistes et après avoir pris, conformément à la Loi, l’avis du Conseil supérieur wallon de la chasse ».
Force est de constater que le problème persiste et que la réponse de la DNF aux riverains touché d’installer « une bonne clôture, pas un treillis de poule » pourrait paraître légère pour certains si les dégâts devaient redevenir récurrents.
Monsieur le Ministre a-t-il eu l’occasion d’organiser les concertations et recherches suscitées en vue d’évaluer de nouvelles techniques de gestion et réduction de la population de sangliers ? A-t-il pris contact avec des régions de pays limitrophes pouvant connaître le même problème ? Compte-t-il prendre des mesures spécifiques à l’automne ?
Réponse du 22/09/2010
En préambule, je tiens à rappeler mon action menée depuis 2004 pour tenter de réduire les populations de sangliers :
J’ai élargi les périodes d’ouverture de la chasse au sanglier en permettant la chasse en battue en plaine dès le 1er août et la chasse à l’approche et à l’affût toute l’année. En effet, lors de la législature précédent ma prise de fonction, la période de chasse avait été ramenée de 270 à 90 jours, ce qui avait entraîné une augmentation très importante du nombre de sangliers ;
J’ai permis des prélèvements de sangliers à l’aide de battues de régulation ;
J’ai autorisé l’utilisation de trappes de capture dans les endroits où la sécurité et la santé des personnes sont menacées ;
J’ai soutenu la recherche scientifique sur la question de la gestion des ongulés sauvages ;
J’ai organisé une table ronde relative aux dégâts de gibier réunissant les représentants des chasseurs, des agriculteurs, des horticulteurs, des propriétaires publics et privés et des environnementalistes ;
En 2009, le 30 mars et le 16 décembre, j’ai donné instruction à l’administration de répondre favorablement, dans un délai de 48 heures, à toute demande d’autorisation de battue de régulation de l’espèce sanglier. La dernière instruction a pris effet au 1er janvier 2010 sans limitation dans le temps.
Dans le cadre de la préparation de l’avant-projet du Gouvernement wallon fixant les dates de l’ouverture, de la clôture et de la suspension de la chasse du 1er juillet 2011 au 30 juin 2016, j’attends l’avis du Conseil supérieur wallon de la Chasse que j’ai sollicité. Je serai très attentif aux suggestions qui me seront adressées.
Je rappelle qu’au sein du CSWC siègent des représentants de chasseurs, de forestiers, d’agriculteurs et d’environnementalistes.
En outre, à mon initiative, une brochure d'information de quatre pages décrivant de manière succincte les raisons qui poussent les sangliers à commettre des dégâts dans les jardins et les moyens pratiques de s'en protéger a été réalisée. Celle-ci est téléchargeable sur le site internet de l’administration http://environnement.wallonie.be/publi/dnf/degats
Je confirme qu’un échange d’informations existe entre le Département de la Nature et des Forêts et les services concernés des pays limitrophes.