Les distances entre les machines au sein des parcs éoliens
- Session : 2011-2012
- Année : 2011
- N° : 103 (2011-2012) 1
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Question écrite du 17/10/2011
- de de COSTER-BAUCHAU Sybille
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Entre chaque éolienne une distance minimale est recommandée équivalente à 7 fois le diamètre de l’hélice dans l’axe des vents dominants et 4 fois ce même diamètre à la perpendiculaire de l’axe des vents dominants.
Cette distance minimale est-elle respectée ? Si tel n’est pas le cas, quelles sont les raisons avancées pour justifier ce rapprochement et combien de parcs éoliens sont concernés ?
Réponse du 17/01/2012
Le point 6.2.7 du cadre de référence pour l’implantation des éoliennes en Wallonie de 2002 précise exactement que : « Afin de ne pas réduire le rendement énergétique des éoliennes entre elles, une distance entre éoliennes équivalente à 7 fois le diamètre de l'hélice dans l'axe des vents dominants et 4 fois ce même diamètre à la perpendiculaire de l'axe des vents dominants doit, en principe, être respectée. »
Car c’est bien de rendement dont il s’agit ! Une éolienne transforme une partie de l’énergie cinétique du vent en une énergie mécanique de rotation. Si elle est couplée à l’axe d’une génératrice électrique, celle-ci produira de l’électricité. D’un point de vue aérodynamique, les pales des éoliennes, de par leur profil adapté, agissent comme les ailes d’un avion et transforment le flux laminaire du vent en une énergie mécanique, non pas de portance (comme pour les avions), mais de rotation. Pour qu’une éolienne produise de manière nominale, il est donc fondamental de placer le rotor (partie mobile fixée à la nacelle) dans une zone sans turbulences.
Un promoteur éolien n’a donc aucun intérêt à rapprocher à outrance ses machines à l’intérieur d’un parc. On peut donc affirmer que, dans la grande majorité des projets développés sur le territoire wallon, cet ordre de grandeur est respecté. Il n’existe, par ailleurs, aucune statistique à ce sujet au sein de l’administration.
Si cette recommandation n’est pas suivie, c’est que l’étude d’incidences environnementales a démontré que le bilan énergétique global de l’ensemble du parc est ainsi amélioré de manière sensible.
L’implantation finale du parc résulte donc d’un subtil équilibre entre une disposition optimale des turbines et un nombre de turbine maximal et acceptable pour la zone.
Par ailleurs, ce 22 décembre dernier, le gouvernement a pris acte du projet de nouveau cadre de référence pour l’implantation des éoliennes.
En ce qui concerne l’inter distance entre les éoliennes, la cadre reprend la même recommandation en stipulant que dans le cas contraire, une étude d’effet de parc doit être réalisée.