Le renouvellement des plaines de jeux en Wallonie
- Session : 2011-2012
- Année : 2012
- N° : 394 (2011-2012) 1
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Question écrite du 10/05/2012
- de CASSART-MAILLEUX Caroline
- à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
Je souhaiterais me pencher sur l’état de santé des aires de jeux en Wallonie.
Dans un premier temps, Monsieur le Ministre peut-il me dresser l’inventaire des plaines disponibles en Wallonie ?
Quel est le pourcentage géré par la région et celui par les communes ?
Dispose-t-il d’un « état de santé » de ces aires de jeux ? Après combien de temps, doivent-elles être renouvelées tant au niveau de leurs équipements que de leur conception ?
Quelles sont les principales carences, lacunes que l’on a pu relever sur l’ensemble des infrastructures de jeux ?
De nouveaux sites qui nécessiteraient l’installation de ce type d’infrastructures ont-ils été identifiés ?
Doivent-elles être contrôlées par l’organisme Vinçotte chaque année ? Dans la négative, à quelle fréquence ?
Quel est le budget consacré à l’entretien, au renouvellement et à l’équipement de ces aires de jeux ?
Je remercie l'honorable membre de l’intérêt qu’elle porte aux infrastructures sportives et plus particulièrement sur le renouvellement des plaines de jeux en Wallonie.
Suite à la question de l'honorable membre, j’ai interrogé l’administration Infrasports afin qu’il puisse me donner le nombre de plaines de jeux en Wallonie.
Les services de Michel Devos ont en dénombrées 786 publiques. En plus de celles-ci, Infrasports m’informe qu’il y a également actuellement 40 dossiers en cours d’instruction.
D’après l’administration, aucune de ces plaines de jeux ne sont gérées par la Wallonie. Les seules plaines de jeux dont la région est propriétaire sont celles le long des autoroutes. Comme l'honorable membre le sait, c’est le Ministre Di Antonio qui est en charge des aires autoroutières.
Concernant les 786 aires de jeux, je ne dispose pas d’un « état de santé » de celles-ci. Leur vétusté dépend évidemment de leur utilisation, leur qualité, du vandalisme,…
Ces infrastructures doivent effectivement être contrôlées une fois par an par un organisme accrédité. J’informe l'honorable membre que l’entreprise Vinçotte n’est pas la seule disponible sur le marché.
Il n’y a pas de budget spécial pour la création et la rénovation de ces plaines de jeux. Les subsides pour ces infrastructures sont pris sur l’AB 63.09.21 – Subventions pour des opérations d’acquisition, de construction, de rénovation et d’équipements de petites infrastructures sportives initiées par des pouvoirs locaux et leurs régies autonomes – du programme 13.11 : Infrastructures sportives.
Dans ce cadre, voici les subsides que j’ai octroyés depuis l’entame de cette législature pour 63 plaines de jeux en Wallonie, pour un montant total de 1.910.080 euros. Voir tableau en annexe.
Parallèlement à ces subsides traditionnels « Petites Infrastructures Communales », je m’en voudrais de ne pas évoquer le programme « Sport de Rue ».
Cette opération consiste en la création d’une zone multisports. Il vise essentiellement à promouvoir une politique sportive de proximité et à favoriser la convivialité et les relations intergénérationnelles par la mise en place d’espaces sportifs adaptés. Cela concerne prioritairement les quartiers et populations défavorisés ou éloignés de toute structure sportive d’accueil.
L’action « Sport de rue » en Wallonie vise donc à multiplier les infrastructures de plein air et permet aux jeunes et moins jeunes de pratiquer du sport dans leur quartier.
Ces infrastructures sont ouvertes à tous et sans encadrement. Ce qui renforce la responsabilisation et la conscientisation des utilisateurs quant à la bonne gestion durable de cette infrastructure. En outre, la présentation du projet de subvention de ce type d’infrastructure suppose un avis préalable d’opportunité sociale émis par la Direction Interdépartementale de la Cohésion Sociale, la DICS.
Ce programme « Sport de rue » est un parfait exemple d’acte de discrimination positive à l’égard de nos jeunes moins favorisés et/ou éloignés de tout complexe sportif.
Les moyens budgétaires dont la Région dispose doivent servir en priorité à ouvrir la pratique sportive au plus grand nombre et en particulier aux jeunes. C’est la raison pour laquelle j’ai sensiblement augmenté les moyens budgétaires affectés à ce programme.
Pour les dossiers introduits dans le cadre de ce programme, par les communes, leurs régies autonomes ainsi que par les sociétés de logement de service public, le taux de subvention est fixé à 85 %.
Depuis l’entame de cette législature, j’ai octroyé 7 229 390 euros de subsides pour la création de 49 « Sport de rue ».