La pollution récurrente de la Petite Espierre, ruisseau qui traverse une partie de Mouscron
- Session : 2011-2012
- Année : 2012
- N° : 830 (2011-2012) 1
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Question écrite du 12/06/2012
- de TIBERGHIEN Luc
- à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité
Il y a un peu plus de six mois, j'interrogeais Monsieur le Ministre à propos de la pollution récurrente de la Petite Espierre qui traverse une partie de l’entité de Mouscron à hauteur de la rue Saint Achaire, de la rue de Rollegem et de la rue du père Damien. Ce petit ruisseau est devenu au fil des années un véritable égout à ciel ouvert.
Dans sa réponse datée du 12 décembre dernier, Monsieur le Ministre m’informait que, selon les données disponibles au sein du Département de la police et des contrôles (DPC) de Mons, suite à des investigations menées par l’administration communale de Mouscron en collaboration avec la DPC en date du 9 décembre, cette pollution aurait été provoquée par le nettoyage des pinceaux et outils d’une équipe de peintres travaillant à proximité dans des maisons appartenant au CPAS.
Cette explication n’a guère convaincu ni les responsables du service technique du CPAS, ni les riverains. Ces derniers jours, l’eau du ruisseau est de nouveau apparue très colorée, diffusant dans le voisinage une odeur pestilentielle, ce qui incommode fortement les habitants du quartier.
Je souhaite savoir si, depuis la fin de l’année dernière, des informations complémentaires ont été recherchées ou si le DPC de Mons et le Collège communal de Mouscron se sont satisfaits des raisons peu plausibles qui avaient été avancées à l’époque ? Quelles initiatives est-il possible de prendre pour mettre fin définitivement à cette pollution récurrente et à qui appartient-il de les prendre ?
Réponse du 14/09/2012
Mes services m’ont informé qu’une nouvelle enquête a été ouverte afin de déterminer l'origine des colorations de l'eau.
L’enquête réalisée l’an dernier avait permis d’identifier une cause de la coloration de l’eau. Il avait été constaté de visu l’effet du nettoyage de matériel de peinture (seaux et pinceaux) sur l’eau de cet égout.
Vu le nombre de raccordements sur cet égout, il est probable, selon mes services, que ces épisodes colorés puissent avoir d’autres origines que le quartier du Petit-Pont.
Cependant, lors de divers contrôles de terrain, mes services n’ont jamais constaté d’eau colorée provenant d’ailleurs. Lors de l'arrivée des services sur place, il n'y avait déjà plus de traces de coloration en amont de la rue du Petit-Pont. La Petite Espierre est entièrement souterraine en amont de ce point. En théorie, et sur base de l’enquête réalisée, ainsi que des plans d'égouttage, aucune entreprise n'est connectée sur ce tronçon de la Petite Espierre.
Il faut toutefois rappeler qu’en cet endroit, et ce jusqu’à la station d’épuration d’IPALLE, ce cours d’eau est un égout public, comme en atteste le plan d’assainissement par sous-bassin hydrographique. Au vu des valeurs mesurées lors des diverses analyses, il n’existerait pas d’infraction au sens du Livre II du Code de l’environnement, contenant le Code de l’eau. Mes services considèrent qu'il s'agit d'eaux usées domestiques.
Les inspecteurs du DPC et de la Ville de Mouscron explorent en ce moment d’autres pistes afin d’identifier la source de ces nouveaux épisodes colorés. Selon mes services, l'impact environnemental de cette problématique serait bénin. Ces eaux sont reprises par la station d'épuration d'IPALLE, située en aval sur la rivière.
Je me permets d’attirer l'attention de l'honorable membre sur le fait que les odeurs se dégageant de cet égout ne sont pas liées à la coloration de l’eau. Elles proviennent de la dégradation des matières organiques présentes dans l’eau. Ce phénomène est accentué en période de chaleur et de faibles précipitations.
J'informe également que ce tronçon de la Petite Espierre sera prochainement voûté. De ce fait, les riverains ne seront plus incommodés par les émanations malodorantes.