L'entretien du parc de Mariemont
- Session : se2014
- Année : 2014
- N° : 35 (se2014) 1
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Question écrite du 22/09/2014
- de KNAEPEN Philippe
- à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Infrastructures sportives, délégué à la Représentation à la Grande Région
Conçu au XIXe siècle comme parc d’agrément et de collection, le parc de Mariemont intègre un certain nombre d’arbres multiséculaires qui remontent à l’ancien domaine royal.
Ce parc doit son origine à Nicolas Warocqué fondateur d’une célèbre dynastie d’industriels. C’est en 1829 qu’il acheta une portion de la forêt de Mariemont pour s’y faire construire un château et aménager un parc d’une superficie d’environ vingt-sept hectares. Le noyau en a été dessiné en 1832 par Charles-Henri Petersen sur le modèle des jardins anglais de l’époque où une alternance subtile de pelouses, d’étangs et de massifs de frondaisons, parcourus de chemins sinueux, cherche à évoquer l’aspect naturel des sites boisés.
S’il est sûr que le parc de Mariemont est un des plus beaux de Belgique, il me semble qu’il est important d’y avoir un entretien digne de son rang.
Il couvre aujourd’hui une superficie d’environ 45 hectares, auquel il faut ajouter celle de l’allée d’accès, dite « Drève de Mariemont », avec des vergers attenants sur une profondeur de 35 m de part et d’autre.
Monsieur le Ministre pourrait-il me confirmer ou m’infirmer que certains endroits du parc ne sont plus accessibles au public pour des raisons de sécurité ?
Les ruines de l’ancien château de Charles de Lorraine sont-elles visibles ? Une mise en valeur pourrait-elle être envisagée en collaboration avec son collègue de la culture ?
J’ai eu l’information selon laquelle des moutons avaient, dans les ruines, remplacés des jardiniers pour des raisons de sécurité ? Monsieur le Ministre peut-il m’en dire plus ?
Ce domaine superbe, qui est le lieu touristique le plus fréquenté de la région du Centre est malheureusement de plus en plus victime d’actes de vandalisme et d’incivilités diverses qui nuisent à la qualité de la détente que les promeneurs viennent y chercher. Qu’en est-il de la sécurité des lieux ? Le parc est-il gardé comme il se devrait au regard des centaines de milliers de visiteurs annuels ? Ces gardes sont-ils assermentés et sont-ils sous l’autorité du service de gardiennage du musée qui est actif 24 h sur 24 et sinon pourquoi ?
Réponse du 08/10/2014
Le Domaine de Mariemont, ouvert au public en 1920, est indivisible et inaliénable, de par la volonté du testateur, Raoul Warocqué, d’une part; et de par son appartenance au domaine public, d’autre part.
La gestion du Domaine constitue un ensemble cohérent présentant des caractéristiques culturelles, historiques, patrimoniales et naturelles remarquables. Cela implique l’action conjointe et complémentaire de la Fédération Wallonie Bruxelles (Direction des Infrastructures culturelles) et de la Région wallonne (Direction des espaces verts). La rencontre des objectifs de préservation, d’entretien et de développement du domaine nécessite l’intervention tant financière que technique des deux instances administratives.
C’est notamment dans ce cadre que les ruines de l’ancien château de Charles de Lorraine sont visibles en partie suite au retrait de la végétation (lierres) par la Direction des Espaces verts mais que la sécurisation proprement dite de ces dernières reste de la compétence de la Fédération Wallonie Bruxelles. Suite à la dangerosité des ruines, un périmètre de sécurité a été effectivement imposé au public et donc aussi au personnel. Dans ce contexte, ne pouvant plus entretenir, un troupeau de cinq moutons a été introduit en mai 2012 dans les ruines du château par la Direction des Espaces verts pour éviter la recolonisation végétale.
La sécurité du Domaine et de ses visiteurs est sous la responsabilité de la DGO3. Depuis mai 2012, la sécurité est assurée par une entreprise de gardiennage selon un marché public annuel mis en œuvre par la Direction des Espaces verts. Une approbation du Ministère de l’Intérieur est donnée chaque année après soumission du cahier spécial des charges. L’entreprise privée a des liens fréquents avec le responsable de la sécurité du Musée de Mariemont ainsi qu’avec l’ingénieur des Espaces verts responsable de la gestion du parc.
Des incivilités existent, mais elles sont peu nombreuses me dit on.