L'état des poteaux en béton le long des voiries régionales
- Session : 2014-2015
- Année : 2014
- N° : 62 (2014-2015) 1
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Question écrite du 24/10/2014
- de KNAEPEN Philippe
- à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Un point lumineux doit résister aux diverses agressions et sollicitations tant physiques, mécaniques ou encore chimiques, à l’action du vent, de la pluie, du froid, de la chaleur, en un mot au milieu ambiant…
Le béton est l’un des matériaux de construction les plus durables que l’homme ait jamais mis au point, mais il doit aussi, à un certain moment de sa vie, être réparé et/ou remplacé.
De nombreuses recherches sont en cours afin d’affiner les méthodes d’évaluation de l’évolution des performances des bétons et par là de prévoir avec précision les durées de service des ouvrages.
Des ouvrages ont été réalisés ces dernières années satisfaisant à un cahier des charges exigeant une durée de service de 120 ans.
On peut supposer qu’il n’a pas été tenu compte de cet élément à l’occasion de la construction de nos voiries régionales dans les années 70.
Monsieur le Ministre pourrait-il me dire si un contrôle régulier est effectué par un organisme agréé quant à l’état des bétons ?
A-t-il une idée de la durée de vie de ceux-ci ?
Peut-il me dire le nombre de poteaux en béton utilisés le long de nos autoroutes wallonnes et leurs âges moyens ?
Est-ce le SPW, ou un service agréé éventuellement précisé dans le cahier des charges, qui est tenu d’inspecter l’état des poteaux nouvellement installés ?
À quelle fréquence s’organise ce contrôle ? Quel est le coût d’une telle inspection ?
Quel est le bilan actuel ?
Lorsqu’une défectuosité est repérée, quelle est la procédure et dans quel délai les réparations sont-elles apportées ?
Réponse du 17/11/2014
Concernant l’état du béton des poteaux, il y a bien eu des problèmes sur certains candélabres d’éclairage public dans les années 80-90 : courbure importante due à un mauvais positionnement du noyau et fluage différentiel.
Pour répondre à la question, il n’y a pas de contrôle spécifique de l’état des bétons des candélabres réalisés par un organisme agréé.
Toutefois, une inspection visuelle est réalisée sur chaque candélabre lors des tournées cycliques d’entretien des installations d’éclairage. Si une défectuosité est constatée par l’entrepreneur au niveau du poteau, les mesures sont prises immédiatement pour remédier au problème, en général par le remplacement du candélabre défectueux.
Ces contrôles sont en général réalisés tous les 2 ans (fonction de la durée de vie de lampe, qui implique un entretien cyclique) et leur coût est inclus dans le coût de l’entretien.
Il ne reste que très peu de candélabres en béton le long des autoroutes et routes régionales, les prescriptions techniques des cahiers des charges ayant, depuis d’apparition de ces problèmes, préconisé l’utilisation de candélabres en acier.
Néanmoins, on en dénombre encore environ 4 500 sur les 64 000 unités installées sur le réseau structurant.
Étant donné leur âge, approchant de la durée de vie d’un candélabre estimée à 50 ans, mon administration finalise la procédure pour l’inspection systématique des candélabres d’éclairage, à l’instar de ce qui est fait dans les procédures d’inspection des ouvrages d’art.
En l’attente, il est prévu de procéder à une inspection complète des candélabres en profitant de la réalisation d’un autre chantier d’inspection qui consiste en l’analyse des risques électriques de toutes les installations d’électromécaniques du réseau géré par la Direction générale des Routes.