Les expérimentations animales
- Session : 2015-2016
- Année : 2015
- N° : 159 (2015-2016) 1
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Question écrite du 03/11/2015
- de DODRIMONT Philippe
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports, des Aéroports et du Bien-être animal
Monsieur le Ministre a demandé à son administration de préparer des grilles claires par type d’expériences, d’animaux, les taux d’utilisation afin d’obtenir des fréquences et voir dans quelles mesures les techniques alternatives commencent à remplacer progressivement l’utilisation des animaux.
Dispose-t-il de ce travail ? Puis-je en prendre connaissance ? Quelle suite va-t-il y donner ? Dans la négative, pour quand peut-on espérer obtenir les résultats de ces statistiques ?
De quelle manière les industriels pourraient-ils mettre à profit les résultats de cette enquête ? A-t-on une estimation des économies qui pourraient être réalisées concernant les expérimentations animales ?
Réponse du 10/11/2015
L’examen des données statistiques de l’année 2014 montre que les animaux sont surtout utilisés dans les tests réglementaires et production de routine (34.25 % des animaux utilisés), la recherche fondamentale (32,84 %) et la recherche appliquée (28,03 %). Chaque domaine renferme cependant une multitude de techniques expérimentales que le système de collecte de données statistiques ne reprend pas. Le système privilégie essentiellement l’enregistrement du nombre d’animaux.
Chaque expérience est évaluée par une Commission d’éthique dont dépend le chercheur et cette Commission apprécie si le principe obligatoire d’utiliser une méthode alternative à l’expérimentation animale a été respecté. Il est pourtant très difficile de tirer des conclusions sur l’impact de l’utilisation des méthodes alternatives et mettre ainsi en valeur le nombre d’animaux « épargnés », puisque par définition les expérimentations menées sans utiliser des animaux ne sont pas soumises à autorisation du point de vue du bien-être animal.
Pour améliorer nos connaissances, l'honorable membre sait que j’ai mis en place un groupe de pilotage pour une réflexion sur l'expérimentation animale avec l'Université de Namur. Ce groupe est chargé d’évaluer le développement des méthodes alternatives en Wallonie au cours de la dernière décennie. Cette étude devrait permettre de mieux connaître les expérimentations menées aujourd’hui avec des méthodes alternatives, et de faire des comparaisons avec les données connues des expériences menées avec des animaux. Cette étude vient d’être lancée en ce début de novembre, et elle a une durée de sept mois. Il comprend qu’il faut maintenant attendre de pouvoir prendre connaissance de ses conclusions avant de décider de nouvelles orientations.