La prévention en matière de consommation problématique d'alcool
- Session : 2015-2016
- Année : 2016
- N° : 393 (2015-2016) 1
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Question écrite du 06/01/2016
- de MARTIN Nicolas
- à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Une récente étude du Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) rapporte que 10 % de la population belge se trouverait dans une situation que l’on peut qualifier de « consommation problématique d’alcool », selon les normes de l’OMS. Le seuil d’une telle consommation est de 14 unités d’alcool (à savoir un verre de bière de 25 centilitres ou de vin de 10 centilitres) pour les femmes et de 21 unités pour les hommes, toujours selon l’OMS.
La difficulté de la reconnaissance de ce type de problématiques réside dans l’acceptation sociale de la consommation d’alcool, conjuguée à une méconnaissance des limites qui entourent une consommation modérée.
Face à ce problème, il importe de pouvoir a minima créer les conditions d’une ouverture de débat, autour d’un sujet qui reste tabou dans les sociétés occidentales.
Ainsi, en ce qui concerne la prévention de l’abus d’alcool, quelles campagnes sont-elles actuellement menées sur le territoire wallon ? Quels sont les perspectives d’amélioration et de renforcement, le cas échéant en partenariat avec le Gouvernement fédéral, qui sont aujourd’hui à l’étude ?
D'une manière plus générale et suite aux différentes questions que j'ai adressées à ce sujet depuis l'entrée en fonction de Monsieur le Ministre, je souhaiterais en savoir plus sur les moyens mis à disposition par la Wallonie en matière de prévention : quel sera le budget consacré aux initiatives en la matière en 2016 et quels en seront les thèmes prioritaires ?
Réponse du 20/01/2016
Je me permets de renvoyer l'honorable membre à la réponse que j’ai donnée la semaine dernière à 4 de ses collègues.
Suite à la publication par le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) des « recommandations en vue de favoriser le recours à l’aide en cas de consommation problématique de l’alcool », il m’interroge sur la situation du plan alcool.
Il est exact, et on peut le regretter, que le plan alcool 2014-2018 n’ait pas abouti malgré le travail considérable réalisé.
Le groupe de travail « alcool » au sein de la Cellule Générale de Politique Drogues (CGPD) a repris ses travaux. Cette cellule est composée de représentants de tous les Ministres ayant la Santé dans leurs attributions.
Ce groupe de travail a pour objectif d’aboutir à une nouvelle stratégie pour lutter contre la surconsommation d’alcool. Cette nouvelle stratégie sera d’abord soumise à l’approbation de la CGPD avant d’être proposée à l’approbation de la CIM santé publique.
Un plan alcool devra bien sûr concerner la première ligne et les médecins généralistes devront être conviés à y prendre part.
Ceci étant, les nouvelles compétences wallonnes concernent notamment tout le domaine de la prévention. Le rapport du KCE met l’accent, parmi d’autres, sur cet aspect préventif.
Il sait que la Wallonie subventionne des structures qui investissent les actions de prévention. Il s’agit notamment de Modus Vivendi dont l’action, en collaboration avec d’autres opérateurs, se situe entre autres dans les lieux festifs. On sait que dans le cadre de ces manifestations, le mésusage de boissons alcoolisées est fréquent. Sensibilisation et information font partie de leurs interventions.
Ces associations seront invitées à intensifier les campagnes de sensibilisation.