L'inspection des poteaux en béton le long des voiries régionales
- Session : 2015-2016
- Année : 2016
- N° : 524 (2015-2016) 1
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Question écrite du 05/02/2016
- de KNAEPEN Philippe
- à PREVOT Maxime, Ministre des Travaux publics, de la Santé, de l'Action sociale et du Patrimoine
Faisant suite à ma question écrite sur le sujet, Monsieur le Ministre annonçait dans la presse en novembre 2014, la mise en place d’une inspection systématique des 4500 poteaux d’éclairage en béton le long des autoroutes et des nationales à deux fois deux voies.
Ces poteaux en béton approchent de leur durée de vie maximale, à savoir un demi-siècle.
Les poteaux en béton installés lors de la construction des autoroutes wallonnes ont connu des problèmes dans les années 1980-1990. Ils présentaient une courbure importante due notamment à un mauvais positionnement du noyau. Depuis lors, les cahiers des charges préconisent l'utilisation de candélabres en acier, plus résistants.
Monsieur le Ministre peut-il me dire où en est ce projet d’inspection systématique ? Combien de poteaux ont-ils déjà été inspectés ? Combien ont-ils été remplacés ? Quel est le budget annuel consacré à cette opération ? Quel est le coût unitaire moyen pour l’enlèvement d’un poteau ? Qu’en est-il de l’inspection des poteaux ne se situant pas sur une autoroute ni sur une nationale à deux fois deux bandes ?
Réponse du 25/02/2016
Mon administration m’informe que l’inventaire des poteaux en béton concernés, réalisé à l’échelle du ressort des trois Directions territoriales des équipements électromécaniques de la DGO1, est le suivant :
* Provinces de Liège et du Luxembourg : plus aucun poteau en béton ne subsiste ;
* Province de Namur: 800 poteaux sur le réseau structurant et 185 sur le réseau SPW ;
* Provinces du Hainaut et du Brabant wallon : 4 090 poteaux pour le réseau structurant et 629 poteaux pour le réseau SPW.
Comme on peut le constater, c’est essentiellement dans le Hainaut et Brabant wallon que se concentre le plus grand nombre de ces poteaux.
L’administration finalise à présent la mise au point d’un protocole de contrôle visuel standardisé, qui aura pour objectifs, d’une part, de classer les poteaux selon leur degré d’altération et, d’autre part, de déterminer l’urgence de leur démantèlement, qui devra se réaliser sur plusieurs années vu leur nombre et les budgets nécessaires.
En effet, il faut souligner que le prix de remplacement de ces anciens poteaux représente un coût non négligeable, qui peut être estimé à 5 000 euros HTVA pour les poteaux d’une hauteur inférieure à 12,5 mètres et à 10 000 euros HTVA pour ceux d’une hauteur supérieure à 12,5 mètres.
Compte tenu de ce coût, une programmation pluriannuelle de remise en état de l’infrastructure d’éclairage devra donc être envisagée (et pourra justement être réalisée sur base du protocole de contrôle visuel, qui permettra de prioriser les interventions en fonction de l’état de dégradation avéré des poteaux). Cette programmation tiendra également compte du futur « plan lumière » qui nécessite un choix quant à ce qui doit être éclairé et quand, dans le respect de critères de sécurité et d’économie d’énergie. Cette stratégie nécessite une réflexion au niveau du principe, mais aussi de sa mise en œuvre via un ou plusieurs marchés de type « tiers investisseur » ou autre partenariat. Les recherches à ce niveau seront poursuivies, en marge du Plan Infrastructures, en respect des normes SEC, comme cela a été expliqué dans la présentation dudit Plan Infrastructures.
L’attente de la finalisation de cet inventaire n’empêche pas que des renouvellements ponctuels d’éclairages puissent être opérés par ailleurs. J'informe à ce propos que la SOFICO a commandé, fin 2015, le remplacement de 100 poteaux en béton au niveau de l’échangeur A7/A16 à Hautrage et de 450 poteaux en béton au niveau de l’échangeur A4/A15 à Daussoulx. Ces 550 nouveaux poteaux en béton seront donc à déduire de l’inventaire ci-dessus.