L’avenir des TEC wallons
- Session : 2015-2016
- Année : 2016
- N° : 1301 (2015-2016) 1
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Question écrite du 25/07/2016
- de KNAEPEN Philippe
- à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l’Environnement, de l’Aménagement du Territoire, de la Mobilité et des Transports et du Bien-être animal
On ne le répètera jamais assez : la mobilité est un enjeu crucial au sein de nos sociétés actuelles. Les TEC sont un acteur majeur de la mobilité et du développement économique et social en Wallonie.
L’opérateur de transport public est constitué de 5 sociétés d’exploitation, de 2500 véhicules, 777 lignes et près de 5100 employés.
Or, si l’on en croit un article de la Nouvelle Gazette daté du 18 juillet, son avenir est loin d’être radieux. En effet, sur les cinq dernières années, les TEC, financés à hauteur de 70 % par la Région wallonne, ont perdu 5.000 kilomètres de réseau. Les régions rurales seraient, une fois n’est pas coutume, les premières touchées par cette perte.
La stratégie amenant ces coupes dans le réseau engendre un effet cyclique pernicieux : un bus peu fréquenté engendre la réduction de l’offre qui elle-même amenuise encore le nombre de passagers, aboutissant à la fermeture pure et simple de la ligne.
Au sein de l’article, un syndicaliste de la FGTB évoque la demande faite par Monsieur le Ministre aux TEC visant à « faire des économies ». Il annonce, par ailleurs, que des coupes budgétaires supplémentaires sont à prévoir pour 2017.
Monsieur le Ministre confirme-t-il ces informations ? Si oui, quelle est sa politique en la matière ? Peut-il préciser le montant des économies à effectuer et les moyens envisagés pour y parvenir ? Quel est le montant annuel, pour ces cinq dernières années, alloué aux TEC wallons ?
L’article met également en avant le non remplacement des agents dont le départ est « naturel ». Cette information est-elle exacte ? Comment l’expliquer ?
Par ailleurs, l’article souligne une chute impressionnante des fréquentations : de 278 millions de voyageurs transportés en 2010 contre 179,3 millions en 2015. Celle-ci s’expliquerait par un changement dans la manière de calculer. En effet, le directeur marketing et de la mobilité des TEC wallons admet une politique de « gonflage » des chiffres qui avait cours jusqu’à aujourd’hui, faisant de facto paraître les statistiques de fréquentation bien meilleures qu’elles ne l’étaient en réalité. La mise en place du système TEC it easy permet aujourd’hui d’obtenir des données bien plus précises, avec la baisse que l’on connaît.
Cette baisse aura-t-elle un impact sur la politique future de Monsieur le Ministre en la matière ? Si oui, lequel ? Etait-il au courant de ces pratiques et de la diffusion de ces « faux chiffres » ? Pense-t-il diligenter une enquête sur une situation plutôt alarmante puisque non conforme aux réalités de terrain ?
Réponse du 18/08/2016
Je renvoie l'honorable membre aux éléments de réponse à la question n° 1288 qui traite du même sujet.
Une enquête supplémentaire ne se justifie donc pas.