La flore sauvage
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 443 (2016-2017) 1
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Question écrite du 03/05/2017
- de LECOMTE Carine
- à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
La présence des milieux naturels très diversifiés dans lesquels une flore très variée est installée, environ un tiers des plantes supérieures est menacé en Wallonie.
La liste des espèces végétales protégées comprend quant à elle plus de 650 taxons. Par ailleurs, un module en cours d'élaboration a l'ambition de rendre accessible l'ensemble des données botaniques géoréférencées qui sont disponibles en Wallonie. Ces données sont destinées à produire un atlas de la flore donnant la répartition actualisée des espèces végétales.
En Suisse, Info Flora a constaté une sérieuse dégradation entre 2002 et 2016 de l'état de santé des plantes sauvages. Ainsi, sur 2.613 plantes suisses évaluées par Info Flora pour établir la nouvelle liste rouge, 725 (28 %) sont menacées ou ont disparu.
Les plantes fournissent abris et nourriture à de nombreux insectes et oiseaux. Réciproquement, cette faune participe à la pollinisation des fleurs et à la dispersion des graines. Il va de soi que la protection des espèces végétales (et de la biodiversité dans son ensemble) doit être un des axes prioritaires des politiques environnementales.
En ce qui concerne « l'état de santé » des espèces végétales sauvages présentes en Région wallonne, quels sont les (derniers) indicateurs dont dispose Monsieur le Ministre ?
Qu'en est-il de l'état d'avancement de l'atlas de la flore ?
Quand cet atlas sera-t-il finalisé ?
Réponse du 24/05/2017
Les dernières données disponibles ont été publiées au format papier dans le rapport sur les indicateurs-clés de l’État de l’Environnement wallon en 2015 et sont actualisées sur le portail Internet biodiversité.wallonie.be.
La Wallonie compte quelque 1.462 taxons (espèces et/ou sous-espèces) de plantes supérieures indigènes ou très anciennement naturalisées (archéophytes). Selon les critères définis par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, 8 % des espèces indigènes wallonnes sont éteintes à l’état sauvage et 31 % sont menacées à des degrés divers, soit en état critique (1-CR), en danger (2-EN) ou vulnérables (3-VU).
La liste des espèces protégées par la Loi sur la Conservation de la Nature comporte 319 taxons.
La collecte, le traitement, la validation et l’exploitation des données biologiques en lien avec la conservation de la nature sont du ressort de la Direction de la Nature et de l’Eau du Département de l’Étude du milieu naturel et agricole (DEMNA). Les données floristiques sont acquises en interne ou, pour la majeure partie, via des réseaux de naturalistes bénévoles. La difficulté de ce type d’acquisition est d’obtenir une couverture géographique et temporelle aussi complète que possible pour pouvoir évaluer le statut réel des espèces et son évolution dans le temps.
La révision de la liste rouge figure dans les objectifs de mon administration. Il s’agit de valider les données disponibles et d’actualiser les cartes de distribution accessibles sur le site Internet biodiversité.wallonie.be. Ce travail s’effectue également au travers de collaborations avec des associations de naturalistes, telle que l’ASBL « Ardenne et Gaume », soutenue par une subvention que je viens de signer pour 2017.