L'impact de la sécheresse sur la pêche
- Session : 2016-2017
- Année : 2017
- N° : 688 (2016-2017) 1
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Question écrite du 19/07/2017
- de STOMMEN Isabelle
- à COLLIN René, Ministre de l’Agriculture, de la Nature, de la Ruralité, du Tourisme et des Aéroports, délégué à la Représentation à la Grande Région
Le déficit de précipitations que nous connaissons depuis de nombreux mois impacte le niveau de nos cours d’eau. Suite à la récente vague de chaleur et dans un but de préservation de nos ressources halieutiques, vous avez été amené à envisager l’interdiction de la pêche. Les précipitations de la fin du mois de juin et début du mois de juillet ont permis de reporter cette mesure.
À ce stade, le niveau des cours d’eau demeure-t-il préoccupant ?
Monsieur le Ministre pourrait-il être amené à prendre la mesure d’interdiction ?
Dans ce cas, une communication à l’attention des pêcheurs, des clubs et des fédérations est-elle prévue ?
Est-il envisageable de prévoir la diffusion de l’information via les nouveaux canaux de communications (réseaux sociaux…) ?
Si une mesure de ce type devait être prise une indemnisation des pêcheurs est-elle prévue ?
Réponse du 08/08/2017
Le niveau de la plupart des cours d’eau wallons reste effectivement globalement préoccupant, similaire à celui observé à la fin du mois de juin après la canicule, mais avec des variations spatiales et temporelles importantes en fonction de la pluviométrie et de sa répartition. Ces dernières semaines, la pluviométrie journalière enregistrée en Wallonie a été fort variable tant dans l’espace que dans le temps. Il est donc difficile de dresser un état des lieux précis qui vaudrait partout en Wallonie. Néanmoins, il est généralement constaté que les pluies observées n’ont permis qu’une rehausse assez faible et très temporaire des débits des cours d’eau, d’à peine deux à trois jours, avant de revenir au niveau initial très bas pour la saison. En effet, une bonne partie des pluies ne ruissèlent pas, mais sont captées par la végétation et le sol sec ou sont directement évaporées dans l’atmosphère.
L’évolution de la situation hydrologique des cours d’eau va dépendre des précipitations à venir et de leur répartition spatiale. Il est très probable que les averses souvent à caractère orageux de fin juillet-début août sur l’Ardenne, la Gaume et la Lorraine ne suffiront pas à augmenter durablement le niveau des cours d’eau de ces régions. La vigilance s’impose donc toujours et le Centre régional de Crise suit la situation quotidiennement.
En fonction de l’évolution de la situation, une mesure d’interdiction de la pêche en Wallonie pourrait être envisagée, mais en privilégiant une approche par sous-bassin hydrographique.
Si une telle mesure devait être prise, le monde de la pêche serait largement informé à travers la presse, mais aussi directement les fédérations agréées de pêche, la Maison wallonne de la pêche et la Fédération des pêcheurs francophones de Belgique qui avertiront elles-mêmes leurs membres, par exemple via leur site Internet www.maisondelapeche.be et la revue « Le Pêcheur belge ».
Il n’est pas prévu d’indemniser les pêcheurs contre ce type d’aléas climatiques parce qu’il s’agit d’une activité récréative et parce que l’activité de pêche peut être déplacée temporairement vers divers plans d’eau publics wallons ouverts à la pêche avec le simple permis de pêche de la Région wallonne.