La vision des citoyens sur les "Smart Cities"
- Session : 2017-2018
- Année : 2017
- N° : 118 (2017-2018) 1
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Question écrite du 24/11/2017
- de DOCK Magali
- à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
Un sondage réalisé par le cabinet d’études et prospective Chronos et l’Observatoire société et consommation, auprès de 1000 personnes en France, en Allemagne, en Italie et au Royaume-Uni, auprès de 4000 personnes, montre qu’entre 46 % et 60 % d’entre elles souhaiteraient « vivre ailleurs ». Cette définition est floue mais une introspection plus précise est nettement plus parlante.
En France, les taux les plus élevés apparaissent en Ile-de-France (62 %), un peu moins dans Paris intramuros (56 %). Et la majorité d’entre eux préfèreraient vivre dans une ville moyenne, une petite ville ou un village près d’une grande ville.
Les nuisances mises en avant qui reviennent le plus souvent à propos des grandes villes sont la pollution, le bruit, la mauvaise qualité de l’air, l’absence de contact avec la nature et le coût de la vie. Rien de très neuf. Ce qui est plus intéressant c’est quand on fait une notation de 1 à 10 quant à leurs préférences sur les villes, c’est la ville nature qui l’emporte haut la main (7,7), devant la ville autosuffisante et loin devant la ville connectée qui ferme la marche (5.0). "Quand on interroge les Français sur l’avenir, 46 % ont une vision négative de la ville. Seuls 9% d’entre eux en ont une perception positive », explique Bruno Marzloff, sociologue de la mobilité et fondateur de Chronos. « Cette ville de demain, imprévisible, fait peur. La ville connectée mais aussi les changements climatiques.». Bien que les villes wallonnes aient une taille moyenne, une réflexion sur cette question est importante.
Alors que le concept de « Smart Cities » a pris de l’ampleur, il ne semble pas que les citoyens partagent le même enthousiasme. Madame la Ministre a-t-elle des études sur l’acceptation des « Smart Cities » auprès des citoyens de nos villes wallonnes ? Quelles actions sont-elles entreprises pour inclure le citoyen quant au futur plus ou moins connecté de leurs villes ?
Réponse du 14/12/2017
Les chiffres avancés sont intéressants. Néanmoins, je pense que le concept de « Smart cities » n’est pas toujours bien compris et qu’il doit dès lors être repensé. La réflexion que je compte mener s’articule autour de trois axes : la participation, l’agilité et la durabilité.
Premièrement, les villes de demain doivent se construire avec une plus grande participation des diverses parties prenantes : les acteurs privés, la Société civile, mais également les citoyens. J’accorderai une attention particulière à ces derniers, notamment au regard de la démocratie participative et de l’implication des habitants dans des projets pour leur ville. Les technologies d’aujourd’hui peuvent y contribuer.
Deuxièmement, l’agilité renvoie à la capacité des villes à s’adapter à leur environnement changeant et à innover en intégrant les nouvelles technologies et opportunités qui s’offrent à elles. Les défis à ce sujet sont nombreux : RGPD, gestion des données, etc.
Troisièmement, la ville de demain se doit d’être durable, car je souhaite inscrire la Wallonie dans une dynamique de long terme.
C’est pourquoi je réfléchis au lancement d’un appel à projets, en collaboration avec mon collègue Pierre-Yves Jeholet, en charge du numérique, afin de stimuler l’innovation au sein des pouvoirs locaux sur ces thématiques. Avec ses habitants et ses élus, la commune doit être agréable, performante et surtout attractive. C’est cela, à mon sens, une ville intelligente.