L'évaluation de l'opération "Été solidaire, je suis partenaire"
- Session : se2019
- Année : 2019
- N° : 5 (se2019) 1
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Question écrite du 18/07/2019
- de SAHLI Mourad
- à DE BUE Valérie, Ministre des Pouvoirs locaux, du Logement et des Infrastructures sportives
« Été solidaire, je suis partenaire » est un programme qui consiste à occuper les jeunes, et plus particulièrement ceux issus de familles fragilisées. Mieux, le programme invite à la parité entre les filles et les garçons qui remplissent des missions d’utilité publique. Par ailleurs, ce programme renforce les synergies entre les communes et les CPAS.
Madame la Ministre peut-elle m’informer du budget total consacré à ce programme?
Peut-elle m'informer du nombre de communes et de CPAS ayant adhéré au programme, ainsi que du nombre de jeunes engagés (garçons et filles) ?
Il me revient que le salaire horaire serait de 5 euros.
Compte-t-elle revoir à la hausse ce salaire horaire en associant notamment le département de l’action sociale au financement de ce programme ?
Enfin, une évaluation est-elle prévue pour ce dispositif ?
- Depuis sa création en 1994, l’opération « Été solidaire, je suis partenaire » permet en effet d’engager des jeunes pour réaliser des travaux d’utilité publique et de rendre des services à la population. Ses objectifs sont multiples :
- inciter les jeunes à améliorer, embellir et valoriser leur quartier, leur environnement, sur le territoire de la commune ;
- promouvoir ou renforcer auprès des jeunes la solidarité vis-à-vis des personnes défavorisées ou en difficulté et favoriser les liens sociaux entre les jeunes et les citoyens, notamment les personnes âgées ;
- valoriser ou renforcer l’image des jeunes vis-à-vis d’eux-mêmes et des populations qui bénéficieront de leur travail ;
- permettre aux jeunes d’effectuer ou de découvrir un travail valorisant.
Le programme invite effectivement à la mixité entre garçons et filles et une attention particulière est portée au fait que la moitié des jeunes engagés doivent être confrontés à des difficultés sociales et/ou économiques. Cela comprend par exemple : des jeunes issus de ménages dont les revenus principaux proviennent d’allocations sociales ; des jeunes issus de ménages faisant l’objet d’une guidance sociale (par exemple pour une intervention en médiation de dettes) ; des jeunes faisant eux-mêmes l’objet d’une guidance sociale individuelle (services d’aide à la jeunesse, services d’aide aux jeunes en milieu ouvert, CPAS, et cetera).
En 2019, 1 128 120 euros sont consacrés au financement de l’appel à projets, ce qui permet de financer potentiellement l’engagement de 2 686 jeunes.
La méthode de calcul de la subvention se base sur le nombre d’habitants par commune. La subvention est fixée comme suit : la Wallonie subventionnant chaque embauche à raison de 6 euros par heure pendant 10 jours ouvrables, et ce, 7 heures par jour maximum, le montant du subside par jeune embauché est de 420 euros. Le montant éligible par commune est le suivant (voir tableau en annexe).
Les nombres de jeunes et les montants indiqués en annexe représentent le maximum de ce à quoi chaque promoteur peut prétendre.
S’adressant à l’origine aux communes, CPAS, SLSP et hôpitaux psychiatriques régionaux, depuis 2017, l’opération « Été solidaire, je suis partenaire » vise un seul promoteur, en l’occurrence, les administrations communales, de préférence en partenariat avec d’autres acteurs locaux (CPAS, sociétés de logement de services publics, associations culturelles, sociales, sportives, AMO, Maisons de jeunes, et cetera).
Afin de compenser la réduction des sources de financement, j’ai veillé à augmenter, dans le cadre de mon budget, les moyens consacrés à l’opération, qui étaient de 768 000 euros pour les communes en 2017, et les ai portés à 1 139 040 euros en 2018 et à 1 128 120 euros en 2019 tout en encourageant le partenariat local.
En 2019, 226 communes se sont portées candidates. Elles étaient 222 en 2018 et 218 en 2017.
Sur base de ces candidatures et du mode de calcul de la subvention, 2 434 jeunes peuvent donc être engagés cet été dans le cadre d’Été solidaire. Nous pouvons estimer, à partir des intentions mentionnées lors du dépôt des projets que 48 % de ces jeunes seraient des filles et 52 % des garçons.
Le salaire est calculé de manière à ce que les jeunes perçoivent au minimum 6 euros nets par heure (6,18 euros bruts par heure et, charges patronales comprises, à 6,49 euros/h), soit un total minimum de 420 euros nets par jeune. Le coût pour les promoteurs est donc de 0,49 euro/heure, soit de 34,30 euros pour un contrat de 10 jours. Chaque promoteur a la possibilité de proposer une rémunération plus élevée, pour autant que ce complément salarial soit à sa charge.
Ce projet rencontre un succès qui se confirme chaque année. Cet été encore, les communes sont invitées à compléter un rapport d’activité qui permettra d’évaluer le dispositif et, le cas échéant, de le faire évoluer. À cette fin, un formulaire informatisé a été transmis par le SPW IAS (Direction de la cohésion sociale) à chaque commune. Il doit être complété en ligne pour le 30 septembre 2019.