/

L'écoulement du bois wallon dans les scieries wallonnes

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 117 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/11/2020
    • de EVRARD Yves
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Voici quelques semaines, j'ai eu l'occasion d'interroger Madame la Ministre sur les difficultés rencontrées par plusieurs exploitants forestiers d'écouler leur bois dans les scieries wallonnes, celles-ci n'étant pas tenues à accepter un volume de bois wallon et cela, même si elles avaient pu bénéficier d'aides wallonnes.

    Elle m'indiquait alors que son administration allait évaluer la possibilité d'instaurer un mécanisme obligeant les scieries à accepter un certain volume de bois wallon, qui plus est dans le contexte actuel de lutte sanitaire.

    Ce dossier a-t-il évolué ?

    La question reste toujours d'actualité et même si une mesure structurelle pourrait s'inscrire dans la durée, le problème se pose aujourd'hui de manière cruciale et urgente.

    S'oriente-t-on vers ce type de dispositif ?

    Quels sont les premiers éléments d'analyse ?
  • Réponse du 24/02/2021
    • de TELLIER Céline
    Il faut d’abord souligner que la plupart des transformateurs wallons ont consommé une part non négligeable de bois scolytés wallons, qu’il s’agisse de scieries ou d’entreprises de trituration. Ceux-ci l’ont fait dans le cadre et les limites d’une saine gestion de leurs entreprises qui se sont également vues bouleverser par cette catastrophe.

    Néanmoins, certaines grosses unités ont été approvisionnées dans des proportions importantes par des bois en provenance d’Allemagne. Il importe cependant de préciser que ce pays peut offrir des contrats d’approvisionnement de bois, prédécoupés, bord de route. Cette manière de fonctionner offre des avantages, notamment en termes de sécurité d’approvisionnement, nécessaires pour de grosses industries consommant plusieurs centaines de milliers de m³ de bois chaque année.

    Concernant la création d’une obligation aux transformateurs d’absorber un certain volume de bois scolytés wallons dans le cas de la crise des scolytes, la question est assez large.

    Les aides régionales concernant les scieries ne relèvent pas de ma compétence, mais mon administration me signale qu'il n'existe actuellement pas d'obligation pour les scieries wallonnes d'accepter un certain volume de bois wallon. Cette problématique doit être abordée en collaboration avec mon collègue Willy Borsus, qui a l’Économie dans ses attributions.

    Mon administration analysera la possibilité d'instaurer un tel mécanisme dans le cadre du décret relatif aux crises sanitaires et à leurs préventions, en cours d’élaboration.

    Enfin, plutôt qu’une obligation de consommation de volumes wallons, ce sont probablement davantage les outils pour assurer des contrats d’approvisionnement qu’il y aurait lieu de développer.