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Les microzones d'activité économique

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 150 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 02/12/2020
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    J'ai pris connaissance d'un article de presse de la DH de ce 23/11/20 dans lequel on relate l'expérience réussie de la reconversion d'un hangar de la protection civile à Mons, en hall-relais servant de microzone d'activité économique.

    Les jeunes entrepreneurs évoluant dans des domaines créatifs peuvent bénéficier d'un espace de travail pendant le développement de leur entreprise.

    Dans cet article de presse, Monsieur le Ministre déclarait que : « Cette infrastructure rénovée remplit son objectif et constitue une des solutions permettant de répondre aux enjeux actuels. Elle offre aux diverses entreprises souhaitant s'implanter en milieu urbain une opportunité de trouver des espaces d'accueil de qualité et de bénéficier d'un accompagnement si besoin, le temps de monter leurs projets et de se développer ». Selon l'article de presse, cette structure a permis de générer 80 emplois jusqu'à présent.

    Pense-t-il que ce type de microzone d'activité soit transposable dans d'autres villes ?

    Quels sont les moyens qui pourraient être mis en œuvre afin de sensibiliser les différents acteurs de terrain à développer ce type de structures sur leur territoire ?

    Des budgets sont-ils prévus pour créer et développer ce type de structures ?

    Si oui, quelles sont les démarches à accomplir afin de les obtenir ?
  • Réponse du 16/12/2020
    • de BORSUS Willy
    La presse se fait régulièrement l’écho des travaux et débats parlementaires. À cet effet, j’invite l’honorable membre à consulter la réponse que j’ai pu faire à notre estimée collègue Jacqueline Galant le 21 octobre dernier sur le même sujet.

    Dans le cadre du Plan Marshall 2. Vert, l’acquisition et la transformation de l’îlot situé à l’angle des rues des Droits de l’Homme et Gouverneur Maurice Damoiseaux à Mons, composé de l’ancien manège de Sury et d’un ancien bâtiment provincial a effectivement bénéficié de subsides de la Wallonie pour la rénovation en profondeur de ce site repris en SAR et qui a été transformé et réaménagé tout en préservant ses principaux éléments architecturaux, en espaces d’accueil temporaire pour entreprises en phase de lancement.

    Cette intervention combinant crédits « SAR » et « Parc d’activité » a permis, suite à la rénovation et à la requalification de ces espaces, de créer une microzone d’activité en milieu urbain composée de plusieurs espaces d’accueil de tailles et de configurations différentes pouvant répondre à divers besoins.

    Ce hall-relais permet de proposer à des entreprises du secteur secondaire 3 modules mixtes hall-bureaux (de +/- 400 m² en moyenne) et 24 modules bureaux (de +/- 25 m² en moyenne) à des entreprises relevant du secteur tertiaire.

    Actuellement, 2 des 3 modules mixtes sont occupés et 21 des 24 bureaux le sont également, ce qui donne un taux d'occupation de 76,89 % par rapport à la superficie louable (1 429 m² occupés - 429 m² libres). Comme on peut le constater, ce hall-relais rencontre une demande bien présente.

    La vingtaine d’entreprises qui sont installées dans l’ancien manège de Sury occupent 42 emplois.

    C’est dans le cadre du Plan Marshall 2.vert qu’une mesure destinée à promouvoir le développement de microzones d’activités économiques en milieu urbanisé a été soutenue par la Wallonie sur base d’un appel à projets auprès des opérateurs de développement économique afin de constituer une liste de projets novateurs. Lors de cet appel à projets, 102 projets ont été déposés et représentaient plus de 300 hectares remobilisables pour l’activité économique en Wallonie.

    Le Gouvernement wallon a approuvé, le 16 décembre 2010, une sélection de projets particulièrement innovants en matière d’accueil de l’activité économique dont, in fine, le projet lié au Manège de Sury à Mons, mais aussi d’autres projets d’importance comme, pour exemple, la microzone d'activité économique dite « TechniCité » à Tournai ou encore le site du Val Benoit à Liège.

    Cette action visait initialement à régénérer le tissu urbanisé en faveur de l’implantation ou la réinstallation en milieu urbain d’entreprises dont les activités artisanales, industrielles légères ou de services sont compatibles avec le voisinage et le bon aménagement des lieux sur la base d’un budget total de 10 millions d’euros.

    Au vu de la pertinence de cette démarche innovante, le principe de la microzone a par ailleurs été consacré par le nouveau décret du 2 février 2017 relatif aux parcs d’activités économiques via, notamment, une procédure simplifiée dans certains cas et une majoration du taux de subsides accordée aux opérateurs de développement économique en vue de réaliser de tels équipements.

    Cette démarche innovante peut être combinée le cas échéant au financement de l’acquisition et/ou de l’assainissement des sites à réaménager, qui est également une politique structurelle, et ce de longue date.

    Cette démarche est donc pérenne et financée de manière structurelle par la Wallonie.