Les spectacles de rapaces
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 180 (2020-2021) 1
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Question écrite du 27/01/2021
- de LENZINI Mauro
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
En Wallonie, malgré les critiques récurrentes des associations de protection de la nature, il est toujours possible d'organiser ce genre de spectacles. Pour toutes ces associations, ces démonstrations de rapaces portent atteinte au bien-être animal et donnent une vision trompeuse de ces animaux au public.
Ces associations visent ici essentiellement les spectacles et l'usage d'oiseaux de proie, tant diurnes que nocturnes, dans le cadre d'évènements publics (foires, spectacles, activités commerciales, médiévales ou visites de châteaux) qu'il convient de ne pas confondre avec la fauconnerie reconnue par l'Unesco, qui est, elle, légalement encadrée.
Mais les démonstrations à l'aide de rapaces et les spectacles abusivement qualifiés de « fauconnerie » ne peuvent, selon elles, pas être repris sous cette appellation.
Récemment la Ville de Liège a annoncé vouloir interdire, sauf dérogation expresse, les spectacles de rapaces et les lâchers d'oiseaux dès le 1er mars 2021.
Quelle est l'analyse de Madame la Ministre sur cette problématique ?
Suite à l'initiative de la Ville de Liège, envisage-t-elle de réglementer cette question de manière générale ?
Peut-elle faire le point sur cette problématique ?
Entend-elle interdire les spectacles de rapaces ?
Réponse du 28/01/2021
- de TELLIER Céline
Je salue l’orientation volontariste de la Ville de Liège, très active en matière de bien-être animal. À l’échelle de la Région wallonne, j’estime qu’une réflexion globale sur la détention et les démonstrations de rapaces doit avoir lieu.
En conséquence, j’ai demandé au Conseil wallon du Bien-être des Animaux de rendre un avis sur le sujet. Plus précisément, j’ai questionné le Conseil sur les espèces de rapaces pouvant être détenues, les conditions de détention et les formations des détenteurs. J’ai également sollicité l’avis du Conseil sur les démonstrations itinérantes.
Ce sujet complexe nécessite la création d’un groupe de travail et l’audition d’experts. Le Conseil travaille actuellement sur de nombreux sujets, comme les thèmes prioritaires de sensibilisation ou les accessoires dont l’utilisation doit être limitée pour des raisons de bien-être animal.
En conséquence, l’aboutissement de ces travaux concernant les rapaces est plutôt envisagé à moyen terme.
Par ailleurs, ce délai de réponse ne m’empêche pas d’avancer sur la question des oiseaux de manière plus générale. Le Conseil a en effet déjà remis un avis sur les espèces d’oiseaux qui pouvaient être détenues.
À ma demande, l’administration est en train de rédiger un arrêté d’application, à l’instar de l’arrêté récemment adopté sur les reptiles. Ce texte devra être concerté entre les services en charge du bien-être animal et de la nature, afin d’assurer une politique cohérente en la matière.