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Le dépistage du cancer du côlon en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 210 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 09/03/2021
    • de GAHOUCHI Latifa
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Un article de presse du 3 février 2021 fait état que seulement 18 % de Wallons font le dépistage du cancer du côlon.

    Selon la Fondation contre le cancer, 8 000 nouveaux cas sont recensés chaque année. Il s'agit du deuxième cancer le plus fréquent chez la femme et le troisième le plus fréquent chez l'homme. Néanmoins, lorsqu'il est dépisté rapidement, les chances de guérison sont de l'ordre de 97 % de survie pour le stade I, mais malheureusement il chute à 20 % lorsqu'il est détecté au stade IV.

    Existe-t-il des campagnes de sensibilisation à ce type de cancer et comment Madame la Ministre peut-elle renforcer la communication sur l'importance du dépistage vu les constats précités ? N'est-il pas envisageable de collaborer avec la médecine du travail, afin que les tests de dépistage soient réalisés dans le cadre de l'activité professionnelle ?
  • Réponse du 06/09/2021
    • de MORREALE Christie
    Le nombre de nouveaux cas par an de cancers colorectaux reste stable d’après les chiffres du Registre du cancer, que ce soit pour les hommes ou pour les femmes. Les derniers chiffres disponibles du Registre du cancer consolident les chiffres des dépistages et des diagnostics opportunistes. Pour les hommes, l’incidence normalisée selon l’âge est de 36 % et de 24,9 % chez les femmes.
     
    Le budget alloué au CCR est un budget total pour le programme de dépistage du cancer du sein et pour le programme de dépistage du cancer colorectal. De 2016 à 2018, le budget total (sein + colorectal) alloué était de 1 290 000,00 euros par an. Le budget a été indexé et augmenté à partir de 2019, pour atteindre 1 445 800,00 euros par an au total pour le programme cancers du sein et colorectal. Il est probable que l’option d’envoyer systématiquement un kit de dépistage à toute la population cible comme en Flandre augmenterait sensiblement la participation au dépistage. Néanmoins, cette méthode a des limites environ 50 % des kits envoyés automatiquement ne sont pas utilisés et cela engendrerait des surcoûts considérables.
     
    Une augmentation de la participation au programme de dépistage est constatée depuis la généralisation en mars 2016 de l’utilisation du test immunologique (iFOBT) et la diffusion de spot de sensibilisation.
     
    L’accueil de la campagne lancée en 2019 par le grand public a donc été excellent. Celle-ci est à nouveau diffusée depuis mars 2020. Par ailleurs, l’AViQ en collaboration avec la Fondation registre contre le cancer travaille actuellement sur des pistes d’amélioration de la qualité du programme.