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Le soutien aux initiatives innovantes utilisables dans la lutte contre la Covid-19

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 311 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 12/03/2021
    • de NIKOLIC Diana
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Je l'ai déjà suffisamment souligné, la Wallonie a été à la pointe au niveau de l'analyse des eaux usées.

    Pour ce qui est des tests rapides, ZenTech, l'ULiège et bien d'autres, liégeois, mais aussi wallons, ont développé des technologies qui étaient décriées hier, mais feront partie de la solution en mai...

    Il me semble dès lors utile de faire le point sur les technologies wallonnes développées contre la Covid, leur promotion ainsi que leur place dans les stratégies wallonnes et belges. 

    La plateforme need4health.be mise en place par le WeLL, Living Lab e-santé wallon du Pôle Mecatech recense à ce jour plus de cinquante projets innovants qui peuvent servir dans la lutte contre le virus.

    Elle présente en outre l'intérêt de mettre en perspectives les demandes des professionnels et les solutions proposées, ce qui permet de les coordonner efficacement.

    Impression 3D, analyse de données, boîtes aux lettres thermorégulées permettant une préservation idéale des échantillons, suivi des patients, désinfection… autant de domaines dans lesquels la Wallonie propose des solutions.

    Il s'agit là de réponses concrètes à des problèmes qui se posent dans le monde entier, et qui présentent donc un potentiel économique certain.

    Quel est donc le soutien de la Wallonie à ces pépites porteuses non seulement d'espoir, mais aussi d'un retour sur investissement rapide ?

    Le meilleur soutien de la Wallonie ne serait-il pas d'abord de faire confiance à ces solutions pour notre Région ?
  • Réponse du 30/03/2021
    • de BORSUS Willy
    Tout comme l’honorable membre, je ne peux que souligner la qualité du travail qui a été réalisé par de nombreux acteurs wallons pour nous aider à lutter contre la pandémie.

    Au niveau wallon, nous avons mené différentes actions. Dans un premier temps, en 2020, nous avons en effet soutenu les activités de R&D via des financements à des taux particulièrement avantageux. Actuellement, nous poursuivons notre soutien, cette fois-ci pour soutenir les investissements que ces sociétés doivent faire pour mettre leurs innovations sur le marché. Les entreprises ont jusque fin avril pour déposer leurs candidatures pour ces financements. Nous sommes également à l’écoute de nos entrepreneurs pour les soutenir dans leurs projets et les orienter au besoin vers les bons partenaires.

    Nous avons également soutenu diverses initiatives industrielles qui ont permis de faire face aux pénuries, comme la production de masques, d’écouvillons pour le testing …

    Elle mentionne également les plateformes qui ont été mises en place par nos acteurs. La plateforme « Need4Health » du WeLL a permis de mettre en contact les acteurs wallons qui proposent des solutions avec ceux qui en cherchent. Biowin a également mis en place une plateforme permettant aux différents acteurs de trouver les partenaires appropriés pour leurs projets d’innovation. Certains des projets que nous avons ensuite financés via notre mécanisme de soutien R&D ont d’ailleurs émergé au travers de ces plateformes.

    Parmi les projets financés, on retrouve des projets de développements de kits de diagnostic, des projets visant à la production de vaccins, des projets visant aux développements de solutions thérapeutiques, des projets visant au développement de matériel de protection. Certains sont toujours en développement, d’autres sont déjà disponibles pour nos concitoyens.

    Parmi les résultats obtenus à ce stade, citons par exemple l’entreprise Diagénode qui a mis sur le marché des kits de diagnostic moléculaire pour la détection de la Covid, mais qui a également fourni des automates pour l’analyse des kits.

    La société Lacar a développé quant à elle un kit de diagnostic rapide qui est utilisé par exemple en entreprise. Elle termine une nouvelle version de ce test qui permettra de distinguer les différents variants.

    La société Coris Bioconcept, en partenariat avec la société Unisensor, a mis au point et validé un test sérologique rapide qui fait partie de la liste de tests recommandés par l’AFMPS. Outre la qualité du test, ce projet a également résulté dans l’engagement de personnel supplémentaire et l’augmentation des capacités de production.

    La société Qualiblood a développé un test de détection du risque prothrombotique lié à la réaction inflammatoire chez les patients atteints de COVID-19. Le projet a également permis d’augmenter la vente d’automate en lien avec ce test.

    La société Osimis a mis au point une base de données centralisée d’images médicales de patients Covid, qui a pu être intégrée avec les outils de détection du Covid développé par, entre autres, la société wallonne Oncoradiomics, qui a quant à elle pu bénéficier de fonds européens pour développer cet outil.

    La société Weimat, qui est originellement active dans le moulage de pièces pour l’industrie automobile, a développé un masque performant réutilisable et durable, qui est actuellement commercialisé.

    La société Univercells a mis au point une plateforme de biofabrication pour les vaccins Covid, qui a été certifiée. La société met en place ses propres lignes de production de vaccins sur cette base en Wallonie, mais cette plateforme est également en cours de tests pour des fabrications décentralisées, qui pourraient également être accessibles dans des pays moins développés.

    D’autres projets sont toujours en cours de développement, tel que des traitements potentiels, dont certains sont actuellement en phase de validation clinique.

    Outre ce soutien financier, l’honorable membre soulève l’importance de faire confiance à ces solutions pour notre Région. Dans ce contexte, nous nous heurtons dans de nombreux cas à la répartition des compétences dans notre pays. C’est en effet le gouvernement fédéral qui est à la manœuvre pour la plupart des achats et déploiement de technologies en lien avec cette pandémie. Nous n’avons pas manqué de tenir informées les autorités fédérales des développements réalisés chez nous afin qu’elles puissent en tenir compte dans leur choix.

    Au niveau wallon, nous avons également utilisé les technologies wallonnes dès que cela était possible dans le respect des règles de marchés publics.

    L’honorable membre mentionne par exemple l’analyse des eaux usées qui a été réalisée en Wallonie et qui est maintenant étendue à tout le territoire. Mentionnons également le testing. Outre le fait que la plateforme de testing fédérale bis a été mise en place sur base du modèle développé par l’Université de Liège, les tests salivaires développés en collaboration avec le Sirris, HTP Europe, Kum Technics et Diagénode, ont été utilisés pour assurer la poursuite des tests au sein des maisons de repos, quand la capacité de la plateforme fédérale était insuffisante pour assurer ce rôle.

    Au niveau fédéral, citons par exemple la société DNAlytics qui a contribué à la mise au point des logiciels d’analyse de données pour le Gouvernement fédéral, les kits de dépistage et d’extraction développés par un consortium d’acteurs wallons autour de l’Université de Liège et de Diagénode.

    Certains vaccins actuellement utilisés sont produits sur le sol wallon par la société ThermoFisher (pour AstraZeneca), mais d’autres sociétés sont également actives dans ce cadre (GSK, Kaneka Eurogentec, Univercells).