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La mise en place d'une cartographie des caractéristiques géologiques des sols

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 303 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 26/03/2021
    • de NIKOLIC Diana
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le Gouvernement wallon s'est engagé dans sa Déclaration de politique régionale à prendre une série de mesures pour développer la végétalisation du territoire wallon.

    Le Gouvernement s'est également engagé à soutenir la végétalisation des villes, où le territoire est fortement urbanisé.

    Pour lutter contre le changement climatique, une piste est de réinventer la ville. D'y ramener la nature en plantant là où l'espace et les conditions le permettent. Certaines grandes villes, pionnières, comme Singapour, ou plus proches de nous, comme Bordeaux, peuvent nous inspirer.

    Pour être efficace, il est nécessaire d'organiser notre sous-sol et avant tout d'en connaître les spécificités (géologie, plan des égouts, des canalisations, du métro …).

    Différents outils sont disponibles : au niveau du département de l'aménagement du territoire, mais également au SPW ARNE. Je pense à la carte géologique, mais aussi à la banque de données d'état des sols (BDES) pour laquelle vous avez annoncé travailler à des pistes d'amélioration.

    Un accès rapide à ces informations est précieux pour les communes. Elles permettraient de les aider à mieux sélectionner les essences d'arbres les plus adaptées aux différents sols et ainsi permettre un développement optimal de la végétalisation.

    Dans le cadre de sa politique de végétalisation, Madame la Ministre pourrait-elle envisager de mettre en place un accès rapide pour les communes à une cartographie des sous-sols, plus spécifiquement en milieu urbain où le sol est par nature plus remanié ? Cet aspect est-il envisagé dans le cadre de la révision du décret « sols » ou en marge de celui-ci ?
  • Réponse du 21/04/2021
    • de TELLIER Céline
    La Carte géologique de Wallonie est une représentation du substratum rocheux, « géologique », sous les 0 à 20 mètres de terre arable, sol pédologique, et de limons qui recouvrent la plus grande partie de la Wallonie.

    Toutefois, les alluvions modernes des vallées, les alluvions anciennes (« terrasses ») et les zones de remblais étendues y sont figurées.

    Dans le périmètre des espaces urbanisés anciens, les épaisseurs de remblais urbains atteignent presque toujours plusieurs mètres, jusqu’à 10 mètres dans les anciens centres fortifiés.

    La géologie des centres urbains est donc souvent une étude des dépôts anthropiques réduite à une surcharge « remblais », étudiés plutôt par les archéologues ou les géotechniciens que les géologues. Pour certains centres-villes et leur périphérie (Mons, Charleroi, Liège), il existe une carte géotechnique qui fournit une idée des épaisseurs de ces remblais ainsi que des limons, colluvions ou formations géologiques sous-jacentes.

    En pratique, une cartographie « pédo-géologique » des centres urbains est possible en croisant les données, descriptives géologiques, géotechniques, archéologiques, pédologiques et les données des études relatives aux pollutions des sols, sans oublier les données hydrogéologiques. Ces données, traduites en « coupes » de terrain verticales.

    Les informations sur la carte géologique sont disponibles auprès du Service géologique de Wallonie : http://geologie.wallonie.be

    Par ailleurs d’autres données relatives au sous-sol, au sol et à son occupation sont disponibles sur le géoportail de Wallonie : http://geoportail.wallonie.be