La mise en place d'un label touristique "gay-friendly"
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 238 (2020-2021) 1
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Question écrite du 07/05/2021
- de NIKOLIC Diana
- à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
Dans sa Déclaration de politique régionale, le Gouvernement wallon a indiqué vouloir aborder de manière intégrée la problématique de la discrimination à l'égard des personnes LGBTQI+ en soutenant des actions dans différents secteurs.
Ainsi, je profite de l'occasion qui m'est donnée pour faire le point sur la situation.
Quelles sont les initiatives locales/les éventuelles sensibilisations qui sont actuellement menées ou prévues par le Commissariat général au tourisme ?
Madame la Ministre envisage-t-elle d'impliquer d'autres acteurs touristiques ?
Quelles pistes sont explorées ou lesquelles pourrait-elle envisager d'explorer ?
À l'international, l'association IGLTA (The International Gay & Lesbian Travel Association) a créé un site qui permet aux homosexuels, bi et trans de voyager partout dans le monde en toute bienveillance et sécurité. Fondé en 1983, il opère aujourd'hui dans plus de 80 pays et propose une offre très riche : hébergements, tours, voyages organisés, événements divers. Chez nos voisins français, le Gers a créé une charte « Gers-friendly », destiné à une offre regroupant tous les prestataires reconnus comme « gay-friendly ».
Ainsi, Madame la Ministre envisage-t-elle la mise en place d'un tel label à l'échelle de la Région wallonne afin d'accentuer la lutte contre les discriminations contre la communauté LGBTQI+ ?
Réponse du 31/05/2021
- de DE BUE Valérie
Selon le ILGA-Europe Rainbow Index 2020, la Belgique est classée deuxième pays européen en ce qui concerne la législation et la politique de droits humains à l’égard de la communauté LGBTQI+.
La Belgique est également considérée comme le sixième pays le plus sûr du monde en la matière, selon le LGBTQ+ Travel Safety Index et ce sur base d’une grille de neuf critères dont la protection contre la discrimination, le mariage, l’adoption, la protection des travailleurs et la question de savoir s'il fait bon vivre ou non dans la région ou le pays.
Je rappelle également que le Gouvernement wallon vient tout juste d’allouer une enveloppe de 200 000 euros pour renforcer le financement des sept Maisons Arc-en-Ciel du sud du pays, des structures qui fournissent une aide sociale, juridique et un accompagnement psychologique aux membres de la communauté LGBTI+. Le Gouvernement régional travaille également, en collaboration avec toutes les entités du pays, sur un nouveau plan d'action interfédéral LGBTQI+ qui sera concrétisé en 2021.
La communauté LGBTQI+ considère donc globalement la Belgique comme un des pays les plus progressistes, notamment en termes d’expérience de voyage et, dès lors, comme ayant un réel pouvoir d’attraction sur les touristes qui en font partie.
Les destinations s’orientent donc davantage vers une facilitation à disposer de produits et services touristiques qui garantissent un accueil respectueux plutôt qu’un marketing ciblé de la destination.
J'ai bien conscience que la mise en place d’un tel label peut répondre à une certaine demande, mais je pense qu'il faut favoriser la sensibilisation et la formation de l'ensemble de nos opérateurs afin d'assurer un accueil touristique équitable et non discriminant pour l’ensemble des publics.
Je suis à la disposition des associations qui souhaiteraient me solliciter pour approfondir la réflexion.