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Les problèmes de sécurité routière de la chaussée de Soignies à Ghislenghien

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 296 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 21/06/2021
    • de CORNILLIE Hervé
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Depuis ma dernière question à ce sujet, les doléances citoyennes concernant la sécurité routière sur et autour de la Chaussée de Soignies, à Ghislenghien, n'ont pas cessé parce que la situation n'a guère évolué.
     
    Ces citoyens, relayés par des élus, ont contacté le SPW mobilité et infrastructures et les services de police de la zone d'Ath concernant la sécurité routière sur l'axe précité. Un courrier a été envoyé et réceptionné.
     
    En réaction aux doléances concernant la vitesse excessive, un radar préventif a été installé par la police chaussée de Soignies (pendant la période du 27/11/2020 au 04/12/2020).
    Ses résultats sont édifiants :
    - dans le sens vers Soignies, il a été constaté que pendant la période précitée, 11 579 véhicules étaient passés. 85.5 % de ces véhicules étaient en infraction. Les vitesses les plus représentatives se situent dans la tranche entre 70 et 80 km/h;
    - dans le sens vers Ghislenghien, à l'analyse du relevé, il a été constaté que, pendant la période précitée, 10 454 véhicules étaient passés. 93.4 % de ces véhicules étaient en infraction. Les vitesses les plus représentatives se situent dans la tranche entre 70 et 80 km/h.
     
    Tout ceci alors que durant cette période, le couvre-feu était d'application et Pairi Daiza, fermé. Autant dire que les comptages sont donc trop faibles numériquement.

    Les citoyens insistent également sur le trafic mixte quotidien du segment concerné. Ce dernier constitue en effet la jonction entre différents parcs économiques (ceux de Ghislenghien, Lessines et Soignies), et est donc emprunté par de nombreux poids lourds. Ce phénomène accentue les problèmes liés à l'état de la chaussée, bruits, vibrations… Pour les riverains à proximité du carrefour avec la N7, l'insécurité routière se transforme également en nuisance.
     
    Madame la Ministre m'assurait, lors de sa réponse à ma question initiale, avoir demandé d'organiser une nouvelle CPSR en ce début d'année 2021 afin de faire le point de la situation et sur les perspectives liées au développement du parc d'activités économiques Orientis et à la liaison au parc animalier Pairi Daiza.
     
    Cette CPSR a-t-elle eu lieu ? Qu'est-ce qui en ressort ? Quelles sont les perspectives ?
     
    L'impact, notamment vis-à-vis de la sécurité, et les nuisances des poids lourds y ont-ils été mentionnés ?
     
    Des mesures seront-elles prises suite à cette dernière ?
     
    Comment réagit-elle au rapport de police concernant les données issues du radar préventif installé durant une semaine ?
     
    Ces résultats l'interpellent-ils également ? Comment le SPW prévoit d'y réagir ?
     
    La zone de police d'Ath prévoit le placement d'un radar répressif chaussée de Soignies, afin d'endiguer ce phénomène. Confirme-t-elle cette installation ?
     
    D'autres mesures du même type sont-elles nécessaires ?
  • Réponse du 06/07/2021
    • de DE BUE Valérie
    Comme je l’avais annoncé, une CPSR, Commission provinciale de Sécurité routière, rassemblant l'ensemble des acteurs s'est tenue ce 25 mars 2021 pour examiner les deux carrefours entre la N7 et la N57 à Ghislenghien.
     
    En ce qui concerne le carrefour entre la N7 (chaussée de Bruxelles), la N57 (chaussée de Grammont) et le chemin des Skippes, il est envisagé de réviser la grille des feux de signalisation afin de favoriser le flux de tourne-à-gauche, de l'autoroute vers Bruxelles, par un décalage à la fermeture de la chaussée de Grammont par rapport au chemin des Skippes. L'amélioration de ce mouvement de tourne-à-gauche incitera à moins emprunter le chemin des Skippes vers Gibecq.
     
    En ce qui concerne le carrefour entre la N7 (chaussée de Bruxelles), la N57 (chaussée de Soignies) et la rue de Ghislenghien, il s’agit de distinguer la gestion du carrefour des vitesses pratiquées sur la chaussée de Soignies.
    Un réaménagement du carrefour (resserrement, îlot…) accompagné d’une révision de la régulation des feux tricolores (phase de repos « tout au rouge » des feux) est avancé. Leur mise en œuvre dépendra de l’octroi du permis pour un nouvel accès à Pairi Daiza.
     
    Le permis pour un nouvel accès à Pairi Daiza est en procédure de recours, sans délai déterminé. Le schéma de réaménagement présenté en CPSR pourra servir d’alternative en fonction de l’évolution du dossier d’urbanisme. Il est à noter que les deux carrefours font partie du projet mobilité Pairi Daiza.
     
    Toutefois, profitant des travaux de renouvellement du revêtement, le marquage d'un îlot a été effectué en vue d'infléchir l’arrivée sur les feux. Ce marquage d'îlot réalisé ce 25 juin sera complété par le placement de quelques potelets dans l’îlot.
     
    En dehors de la gestion des deux carrefours, il est rapporté des soucis de vitesses sur la chaussée de Soignies et de stationnement de camions sur les pistes cyclables.
    Ce stationnement constitue naturellement des obstacles pour les cyclistes, mais il participe à la dégradation des accotements et génère une insécurité générale.
     
    L’infrastructure ne pouvant être mise en cause tant pour ces excès de vitesse et ce stationnement illégal, la zone de police est invitée à procéder à des contrôles tant sur les vitesses que sur le respect du stationnement.
     
    À ce sujet, rappelons que les contrôles du respect du Code de la route et des limites de vitesse relèvent exclusivement des services de police.
     
    Toutefois, la Région apporte un soutien important aux zones de police dans le domaine du contrôle des vitesses pratiquées.
     
    D'une part, la Région offre gratuitement aux zones de police un service de location de lidars, permettant à chaque zone de police de contrôler le respect des limites de vitesse pendant plusieurs semaines par an. D'autre part, la Région propose également des possibilités de placement de radars répressifs permanents.
     
    Lors de la CPSR, la zone de police a donc été invitée à procéder à des contrôles de vitesse et de stationnement, mais ces mêmes services de police n'y ont pas défini et présenté leur stratégie de contrôles pour répondre à cette invitation.