L'état des infrastructures régionales après les inondations de juillet 2021
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 689 (2020-2021) 1
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Question écrite du 05/08/2021
- de NIKOLIC Diana
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Peut-il nous informer des enseignements de ces premières analyses ?
Plus spécifiquement, quels ouvrages d'art ont été impactés ?
Quels types de travaux devront être prévus ?
Quand et comment vont être organisées les prochaines analyses ?
Par ailleurs, d'importants débris s'amoncellent au pied de certaines infrastructures.
Comment envisage-t-il le déblaiement et le nettoyage de ces débris qui constituent un risque potentiel en cas de nouvelles fortes pluies ?
Réponse du 25/08/2021
- de HENRY Philippe
- les ponts ;
- les murs et berges ;
- les routes ;
- les tunnels.
Je précise à cet égard que les cours d’eau non navigables, comme la Vesdre par exemple, qui a été fortement touchée par les inondations de la mi-juillet, ne sont pas de ma compétence directe, mais bien de celle de ma collègue en charge de l’environnement et du SPW Agriculture Ressources naturelles et Environnement. Cela dit, je précise que l’ensemble des services régionaux travaillent de concert, en collaboration également avec les communes pour réhabiliter l’ensemble des infrastructures touchées.
Une première visite a déjà été réalisée sur la presque totalité du patrimoine dépendant du SPW MI et une cartographie reprenant une synthèse des constatations et principes de mesures à prendre a été dressée.
Des expertises plus spécifiques sont maintenant en cours sur les ouvrages problématiques. On parle ici d’inspections par plongeurs, de calculs de stabilité ou d’étude de remplacement provisoire ou définitif d’ouvrages d’art et de leurs équipements.
Concernant les ponts, en date du 10 août 2021, 10 ouvrages sont fermés et demandent des travaux de réhabilitation ou de remplacement ; 13 autres sont ouverts, mais avec un tonnage limité pour la circulation et sont en attente de travaux.
Pour les situations les plus problématiques, notamment sur la N61, des solutions de ponts provisoires sont déjà à l’étude. Des entreprises et bureaux d’études ont également été mandatés pour rapidement consolider les fondations de piles de ponts, de murs ou de routes devenues instables.
Le travail d’expertise réalisé par les agents de mon administration, le SPW MI, a également concerné une grande partie des ponts communaux endommagés. Pour ces communes, ce ne sont pas moins de 42 ponts qui sont soit fermés soit à circulation limitée.
Nous ne disposons pas encore de ces statistiques pour les berges de l’Ourthe et pour les routes. J’ai demandé à mon administration que soit établie, pour la fin de ce mois d’août, une priorisation des interventions nécessaires à la réhabilitation des sites endommagés, ainsi qu’une estimation budgétaire et temporelle des chantiers à programmer.
Techniquement, les principaux désordres liés aux inondations sont des affouillements du sol qui déstabilisent les murs de berges, les piles et culées de ponts et les routes.
Concernant les tunnels, ce sont surtout les nombreux équipements qui ont été dégradés. Parmi ceux-ci, on peut citer l’éclairage, la signalisation fixe ou dynamique, la surveillance vidéo, la télégestion, la ventilation, les ré-émissions radio, les sorties de secours, les bordures et autres équipements de sécurité. Ils sont indispensables sur les longs tunnels, raison pour laquelle les tunnels de Kinkempois et des Grosses Battes de la liaison E40-E25 de Liège sont toujours fermés.
Concernant le nettoyage des cours d’eau, il est réalisé et coordonné par le gestionnaire c’est-à-dire soit le SPW MI pour les cours d’eau navigables (Ourthe) soit le SPW ARNE pour les cours d’eau non navigables dont la Vesdre.