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L'affaissement du pont Notre-Dame de Tournai

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 30 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/09/2021
    • de CORNILLIE Hervé
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Un incident a eu lieu lundi 13 septembre dernier du côté du pont Notre-Dame à Tournai. Ce dernier, récemment remis à neuf, est muni d'un système d'élévation pour permettre le passage de la circulation fluviale sur l'Escaut, à travers la ville des cinq clochers.

    Lors de la mise sous tension, un frein a lâché en rive gauche. « Le pont s'est affaissé en rive gauche lors d'un essai réalisé par l'entreprise », ont réagi les autorités locales. La structure du pont n'aurait pas été endommagée malgré son affaissement sur le quai.

    L'incident a cependant eu comme conséquences l'interruption de la circulation fluviale et des retards pour permettre le passage des véhicules d'une rive à l'autre.

    Le SPW et l'entreprise Galère, responsables du pont et de son bon fonctionnement, ont dans un premier temps veillé à remettre le pont à l'horizontale, afin que tout rentre dans l'ordre au plus vite. Ils devaient par la suite tenter de comprendre pourquoi le frein a lâché.

    Quelles actions le SPW a-t-il mises en œuvre à la suite de cet incident ? En a-t-il déterminé la ou les causes ? Quelles sont ses conclusions ?

    La responsabilité de tiers est-elle engagée ?

    Que va entreprendre le SPW pour rétablir les flux de circulation douce et automobile à Tournai, ainsi que sur l'Escaut ? Dans quel délai ?

    Quelles sont les conséquences pour la circulation fluviale sur cet axe majeur ?
  • Réponse du 09/11/2021
    • de HENRY Philippe
    Comme décrit par l'honorable membre, ce lundi 13 septembre vers 11h15, pendant les procédures d’essai préalables à la remise en service du pont Notre-Dame, un incident s’est produit. C’est lors du test sur le freinage d’urgence que le frein de la rive gauche n’a pas fonctionné alors que celui sur la rive droite faisait son effet. Il en a résulté une descente dissymétrique du pont dont le tablier s’est retrouvé en position inclinée. L’entreprise Galère, sous le contrôle et avec l’aide des équipes du SPW, a immédiatement pris les mesures urgentes nécessaires pour sécuriser l’ouvrage et le remettre dans une position autorisant la reprise de la navigation sur l’Escaut, qui a eu lieu dès 18h30. Les perturbations de la navigation sur l’Escaut du fait de cet incident se limitent donc à une grosse demi-journée d’interruption. Vu le peu d’affluence de ce lundi, les retards ont pu être résorbés dans la soirée.

    L’incident n’a pas fait de blessé ; et les dégâts sur l’ouvrage sont encore en cours d’évaluation. En première analyse, si le tablier lui-même semble ne pas avoir réellement souffert, les portiques qui soutiennent ce dernier lors des manœuvres ont par contre été déformés. Le SPW travaille actuellement avec les bureaux d’étude et de contrôle ainsi qu’avec l’entrepreneur à mettre au point les solutions les plus efficaces possibles pour permettre une réouverture de l’ouvrage à la circulation douce et automobile dès que possible. Il est possible qu’une solution transitoire soit mise en place à court terme et qu’une réparation définitive suive d’ici quelques mois. Un planning plus précis à ce sujet ne peut cependant pas encore être annoncé, les analyses étant encore en cours.

    Sur les causes et les responsabilités, l’enquête technique qui a été immédiatement ouverte n’a pas encore permis de tirer une conclusion claire.
    L’erreur humaine lors de la procédure d’essai, le défaut mécanique ou l’erreur de programmation de l’automate de commande sont autant de pistes qui ne peuvent être départagées à ce stade. Il est évident que la remise en service de l’ouvrage est conditionnée à la résolution préalable de cette question afin d’être sûre que l’incident ne pourra en aucun cas se reproduire. De même, la question des responsabilités ne pourra être tranchée que sur base de ces conclusions techniques. Il faut cependant noter que dans tous les cas de figure, le chantier est couvert par une assurance « Tout Risque Chantier » qui couvre les conséquences financières de ce type d’incident, quel que soit le responsable incriminé.