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Le développement de modes de déplacement alternatifs

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 650 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 20/04/2022
    • de LOMBA Eric
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Après la crise sanitaire, nous traversons actuellement une crise énergétique majeure, de par l'inflation du coût des énergies fossiles. Nous sommes en période de transition qui se déroule à géométrie variable et qui touche une multitude de thématiques, dont celle de la mobilité qui devient urgente en ce qui concerne les trajets vers les lieux de travail qui pèsent dans le portefeuille des travailleurs.

    Le Gouvernement fédéral poursuit l'objectif de doubler la part modale du train et de doubler le fret ferroviaire d'ici 2030. Un projet-pilote sur les trains à hydrogène devrait voir le jour et le gel de la hausse des tarifs de la SNCB est prévu en 2023.

    En Wallonie, les tout nouveaux projets prioritaires du plan de relance évoquent des moyens pour les mobipôles et les infrastructures cyclables dans les communes.

    Que met en action Monsieur le Ministre pour assurer une réponse collective au fait de circuler de manière plus écologique et économique ?

    Autrement dit, comment compte-t-il accroître l'accessibilité et l'attractivité des transports en commun pour réduire les trajets en solo énergivores et de plus en plus coûteux ?

    Il devient urgent de répondre à ces questions.

    Estime-t-il que l'offre de transports en commun de qualité est suffisante en Wallonie ?

    Compte-t-il améliorer la connectivité des territoires ruraux aux territoires urbains ?
  • Réponse du 29/09/2022
    • de HENRY Philippe
    Il est clair que la mobilité active et collective est une excellente réponse aux enjeux énergétiques et climatiques pour notre Région.

    Notre volonté est d’accroître l’accessibilité et l’attractivité des transports en commun et cela se fait dans le cadre de la Stratégie régionale de Mobilité (SRM) déclinée de la vision FAST 2030, du Contrat de service public OTW 2019-2023 et de la DPR 2019-2024. La Wallonie réinvestit dans son transport public et organise la révision progressive de l’offre qui dessert son territoire pour répondre aux besoins de mobilité d’aujourd’hui et de demain.

    À côté des choix importants pris par le Gouvernement en matière d’investissements en infrastructures de transport en commun dans le cadre du « plan de mobilité et infrastructures pour tous 2020-2026 » et du Plan de relance, des moyens importants sont également prévus pour le développement de l’offre de transport public. Une croissance de plus de 10 % des kilomètres parcourus par les TEC est ainsi planifiée sur l’ensemble de la législature.

    Ces évolutions se caractérisent par :
    - le développement de liaisons structurantes intercommunales (principalement Express) permettant de connecter les pôles entre eux et de rallier depuis les communes rurales les pôles d’activités de manière efficace, là où le train n’est pas présent ; ce développement de ce type d’offre vise des déplacements sur de plus longues distances, souvent actuellement réalisés en autosolisme ;
    - le renforcement de l’offre urbaine où la densité de population offre un potentiel important de transfert modal et où la réduction de l’usage de la voiture est cruciale en termes de qualité de vie en ville ;
    - les redéploiements de l’offre organisés progressivement zone par zone d’ici 2030 afin de disposer d’un réseau de bus le plus intégré et efficient possible. Le principe de base de ces redéploiements est d’établir un réseau cible autour du réseau structurant sur base des flux de mobilité tous modes (train, voiture …) et tous motifs (travail, école, loisirs …) présents et de l’évolution territoriale visée sur les territoires étudiés au-delà de la seule fréquentation actuelle de l’offre TEC. L’objectif est de progressivement mettre en œuvre en Wallonie un système davantage intégré d’offres de transport public (ferroviaires, express, principale, secondaires, locale, scolaires) offrant plus de connexions à moyenne et longue distance.

    L’ensemble de ces actions vise à contribuer à l’accroissement significatif de la part modale du transport public par la promotion et l’organisation d’un système de transport intégré via :
    - une intermodalité renforcée par un réseau hiérarchisé dans lequel les couches inférieures (secondaires, locales, scolaires) alimentent les couches supérieures (ferroviaires, express, principales) ;
    - un réseau de lignes régulières complété par des solutions de mobilités locales flexibles où et quand l’offre de service régulier n’est pas présente ;
    - le développement de lieux d’intermodalité. Le droit de tirage PIMACI prévoit un subventionnement de l’ensemble des communes wallonnes en vue d’implémenter des pôles d’intermodalités en connexion avec le réseau structurant de transport public déployé, ou pour proposer des solutions alternatives à la voiture individuelle là où celui-ci fait défaut.

    En conclusion, la mobilité est bien une des composantes essentielles de la transition énergétique et écologique. Les nombreuses avancées que nous mettons en place sont d’ailleurs tout à fait structurelles.

    Enfin, l’amélioration de la mobilité collective est évidemment au service du climat, mais facilite également la vie quotidienne des citoyens, grâce à une meilleure offre de transport.