/

L'interdiction de transit des poids lourds sur certaines zones en Province de Liège et en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 782 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/05/2022
    • de NIKOLIC Diana
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le 28 mars dernier au conseil communal, le Bourgmestre de Liège s'est exprimé sur l'interdiction générale des poids lourds sur le territoire de la Ville de Liège. S'il n'est pas en faveur d'une interdiction générale, il plaide pour une interdiction « par zones », l'objectif étant de trouver un équilibre entre les activités économiques et la capacité de déplacement de milliers de personnes.

    En septembre dernier, à la suite des inondations et de la fermeture temporaire du tunnel de Cointe, le trafic de transit s'est retrouvé à Liège. Pour éviter que Liège ne soit saturée, une interdiction temporaire de transit pour les poids lourds a été décrétée. Le trafic a été interdit au niveau de Cheratte, Loncin et Embourg.

    Si cette mesure était bien temporaire, Monsieur le Ministre a annoncé que « l'interdiction des poids lourds sur la N61 est sur la table, mais qu'on doit être certain que cette mesure n'entraîne pas d'autres conséquences négatives ailleurs sur le réseau wallon ». Une « task force » Mobilité, réunissant de nombreux acteurs comme la Ville de Liège, la Région, le SPW, la SNCB, le TEC et d'autres communes périphériques, a rapidement été mise en place et la question du transit des camions à plus long terme était également à l'ordre du jour.

    Comme il le sait, le problème des transits des poids lourds ne concerne pas uniquement la Ville de Liège et la Région doit continuer à participer à la réflexion, tant à Liège qu'en Province de Liège ou à l'échelle de la Région.

    En ce qui concerne la « task force », quelles avancées Monsieur le Ministre a-t-il réalisées ? Son ambition est-elle d'interdire le transit des poids lourds sur le territoire de la Ville de Liège et d'autres communes environnantes ?

    Plus globalement, quelle réflexion à plus grande échelle a-t-il initiée sur le territoire de la Région ?

    Quelles actions futures en la matière va-t-il mettre en œuvre ?
  • Réponse du 23/06/2022
    • de HENRY Philippe
    Pour ce qui concerne la « task force » que l’honorable membre évoque, celle-ci a été organisée pour gérer la situation particulière lors de la fermeture du tunnel de Cointe à la suite des inondations que nous avons connues l’an dernier. Les travaux de cette « task force » n’ont donc pas traité de la gestion des trafics poids lourds en dehors de cette situation de crise.

    Par ailleurs, de nombreux acteurs ayant participé à cette « task force » trouveraient intéressant de pérenniser ce lieu de rencontre et d’échanges sur les questions plus générales de mobilité à Liège. Et je dois dire que je partage cet avis.

    Quant à la question de la circulation des poids lourds, celle-ci nécessite de trouver le difficile équilibre entre le maintien d’une activité économique, qu’elle soit industrielle ou commerciale d’une part, et la qualité de vie des riverains, ainsi que la sécurité d’autre part. C’est singulièrement vrai dans les agglomérations comme Liège. Les réflexions actuelles en la matière sont de plusieurs natures.

    Tout d’abord, des situations ponctuelles problématiques remontent du terrain.

    Elles sont analysées et peuvent faire l’objet d’interdictions locales, qui sont du ressort de la Ville concernée et de la Ministre De Bue. Les exemples les plus emblématiques dans la province sont l’interdiction de transit sur les quais de Meuse ou encore sur la N666 entre Pepinster et Sprimont.

    Un deuxième cadre de réflexion se situe au niveau de la redevance kilométrique. Le réseau concerné par celle-ci est requestionné afin de décourager le transit sur les axes inadaptés et d’éviter des phénomènes de fuite. C’est une réflexion qui se situe donc au niveau régional voir national.