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L'étude sur l'agressivité des chiens

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 577 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 18/05/2022
    • de PECRIAUX Sophie
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Beaucoup de stéréotypes sur les races des chiens circulent et la ténacité des croyances populaires sont la conséquence, parfois, d'un mauvais choix de son animal de compagnie.

    En effet, la race du chien est un très mauvais indicateur de son caractère qui s'explique mieux par l'environnement que par ses gènes.

    Une étude scientifique américaine menée depuis 2015, estime d'ailleurs que : « La race offre une faible valeur prédictive, et explique seulement 9 % des variations comportementales », seuls quelques traits de caractère sont effectivement susceptibles de se transmettre par hérédité.

    De nombreux chiens sont abandonnés souvent parce que leur famille d'accueil ne sait pas comment les éduquer et qu'ils ont été choisis uniquement pour leur race.

    Madame la Ministre a-t-elle eu connaissance de cette étude réalisée par Kathleen Morrill et ses collègues de l'université du Massachusetts, « l'Arche de Darwin » ?

    Qu'en pense-t-elle ?

    Étant donné ces résultats, n'est-il pas nécessaire d'avoir une meilleure information des citoyens qui souhaitent adopter un chien ?

    Quelles mesures d'informations pourrait-elle implémenter en ce sens ?
  • Réponse du 29/07/2022
    • de TELLIER Céline
    Je rejoins totalement l’honorable membre : le comportement d’un animal étant principalement lié à son environnement et à son éducation, il est inopportun de stigmatiser une race.

    Malheureusement, beaucoup de chiens sont achetés trop rapidement, sur un coup de cœur ou un coup de tête. Le temps de la réflexion avant l’accueil d’un animal est pourtant essentiel, il s’agit là d’un engagement à long terme. Les besoins de chaque animal, chaque espèce, chaque race sont bien particuliers. Les acquisitions irréfléchies mènent à des abandons. Cette situation est déplorable pour les animaux, et mène à la saturation des refuges. Pour répondre à cette problématique, je mets en place des solutions, à la fois au niveau des conditions de commercialisation et de la sensibilisation.

    D’une part, il est prioritaire de mieux cadrer l’activité d’élevage et le commerce des chiens. C’est l’objectif de la refonte de l’arrêté royal du 27 avril 2007 portant les conditions d'agrément des établissements pour animaux et portant les conditions de commercialisation des animaux. Outre le renforcement des conditions de détention, davantage d’informations seront également données à l’acheteur ou à l’adoptant. Il est aussi important que l’acquisition d’un chien se fasse directement entre l’éleveur et l’acheteur.

    D’autre part, la sensibilisation des vendeurs et des acheteurs est un point crucial. Une campagne de sensibilisation dédiée aux questions à se poser avant d’accueillir un animal aura lieu prochainement.

    En conclusion, je suis convaincue que les différents efforts pour cadrer les conditions de commercialisation et améliorer la sensibilisation des citoyens auront un impact positif sur les achats impulsifs de chiens, et donc sur le bien-être de ces animaux.