/

Les résultats du "Jobday Horeca" du 28 mars à Liège

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 540 (2021-2022) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 03/06/2022
    • de NIKOLIC Diana
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Le FOREm a organisé un « Jobday Horeca » le 28 mars dernier à l'hôtel Park Inn by Radisson Liege Airport afin de répondre à l'appel de 38 entreprises de la région et à leurs besoins de main-d'œuvre. 114 postes, au minimum, étaient à pourvoir.

    Quels sont les résultats de ce jobday ? Sur les 144 postes à pourvoir, combien l'ont été durant ce jobday ?

    Madame la Ministre peut-elle faire le point sur le nombre de recrutements fait lors des autres jobday ?

    À l'approche des beaux jours et afin d'éviter une saison estivale 2022 catastrophique pour le secteur où certains établissements pourraient refuser du monde faute de personnel, peut-elle également faire le point sur l'état de la situation dans le secteur ?

    De nombreuses offres d'emplois ne sont pas pourvues en Wallonie dans les métiers de l'hôtellerie et surtout de la restauration. Beaucoup, notamment pendant la pandémie, ont décidé de quitter la profession ou se sont orientés vers d'autres secteurs, quelles sont les solutions envisagées pour inverser aujourd'hui la tendance provoquée par la crise Covid ?

    Combien de contrôles de demandeurs d'emploi ont été réalisés par le FOREm pour vérifier que les chômeurs mettent tout en œuvre pour revenir à la vie active ?

    La garantie jeunesse, qui propose à tout jeune de moins de 25 ans un emploi de qualité, une formation, un apprentissage ou un stage dans les 4 mois qui suivent son inscription ou sa réinscription comme demandeur d'emploi, a-t-elle été réorientée vers les secteurs en crise tel que l'HORECA ?

    Comment le FOREm a-t-il mandaté ses Maisons de l'Emploi, Relais de l'Emploi ou les bureaux de proximité pour à la fois participer au renforcement de l'attractivité des secteurs en crise et à une meilleure orientation des demandeurs d'emploi ?
  • Réponse du 06/07/2022
    • de MORREALE Christie
    Le Jobday Horeca organisé le 28 mars à Liège a rassemblé 40 entreprises pour environ 160 postes à pourvoir. 308 demandeurs d’emploi se sont inscrits, mais seuls 143 se sont effectivement présentés sur place. À l’issue du Jobday, 70 demandeurs d’emploi ont été retenus et revus par les entreprises. Or, aucun engagement n’a été réalisé, et ce malgré une présélection de qualité réalisée par le FOREm. Les motifs invoqués par les entreprises sont variés : motivation insuffisante, mobilité limitée, horaire incompatible, non-présentation à l’entretien d’embauche, et cetera. La mobilisation des demandeurs d’emploi s’est bien entendu considérablement détériorée depuis le confinement pendant la crise Corona, mais l’exigence des employeurs a également considérablement augmenté.

    Sur l’ensemble des Jobdays Horeca réalisés en Région wallonne, plus de 1 700 entreprises et 32 000 demandeurs d’emploi furent sollicités par les conseillers entreprises et les conseillers référents du FOREm. Ces Jobdays ont ainsi rassemblé 177 entreprises et 649 demandeurs d’emploi pour plus 580 postes à pourvoir. Au terme de ces Jobdays, 287 demandeurs d’emploi ont été retenus, mais seuls 57 ont contractualisé un engagement auprès d’une entreprise.

    En 2021, le secteur Horeca représentait environ 30 000 emplois salariés et 24 000 travailleurs indépendants en Wallonie. Le FOREm a diffusé, en 2021, 14 531 opportunités d’emploi pour le secteur (hors opportunités provenant des autres services publics de l’emploi) soit 3,3 % du total des opportunités diffusées par le FOREm. En ce qui concerne la réserve de main-d’œuvre, au 31 décembre 2021, plus de 27 000 demandeurs d’emploi étaient positionnés sur au moins un des métiers de l’Horeca, ce qui représente ici 14 % du total des demandeurs d’emploi inoccupés en Wallonie.

    Les solutions envisagées pour inverser aujourd'hui la tendance provoquée par la crise Covid et remédier aux pénuries sont abordées dans le cadre du comité de pilotage mis en place par le FOREm et les partenaires sociaux du secteur pour soutenir la relance. Il en découle un plan d’actions concerté et porté par toutes les parties. Ce plan d’actions sectoriel prévoit tout d’abord, la continuité des actions de formation pour demandeurs d’emploi aux métiers de l’Horeca au travers du centre de formation sectoriel, – Horeca Forma Wallonie – mais aussi un renforcement de celles-ci via une collaboration avec le centre de compétence Epicuris, le focus étant mis sur les métiers en pénuries et les fonctions critiques.

    Il prévoit également un travail d’adaptation du catalogue de formations proposé aux travailleurs du secteur sur base des travaux de veille (métiers et compétences) réalisés à la fois par le FOREm (AMEF – Anticipation des besoins en compétences et formations dans la chaine de valeur de la fourche à la fourchette), mais aussi par un groupe de travail mis sur pied depuis peu par le centre sectoriel – Horeca Forma Wallonie – et qui visent à anticiper les nouveaux besoins en compétences (numérique, alimentation durable, véganisme, circuits courts…) dans le but de pérenniser l’emploi des travailleurs dans le secteur.

    Les modalités d’organisation des formations sont pensées aussi en termes d’attractivité. Ainsi, tout est mis en œuvre pour mettre en avant les atouts de ce secteur : ceci passe notamment par l’organisation de journées de découverte métiers afin de tester les métiers de l’Horeca et de séances d’information sur les métiers avec mise en avant de leurs atouts et spécificités. Des partages d’expérience, témoignages de formateurs / professionnels du métier (partage de leur passion), mais aussi des exemples de success-stories de professionnels qui ont évolué dans les métiers de l’Horeca.

    Un nouveau projet de formation va voir le jour à la rentrée (« HoReCa Belgian Young Talents »). Il s’agit d’un projet destiné aux jeunes de moins de 26 ans (groupes à risque) et qui a pour but de former des jeunes issus d'un cursus dans l’Horeca à des métiers plus qualifiés et donc plus attractifs en termes de salaire et de responsabilités.

    L’objectif de ce projet est de motiver ces jeunes à rester dans le secteur en leur permettant d’accéder rapidement à des fonctions plus valorisantes. Il concerne 60 personnes (30 formées en 2022 et 30 autres en 2023) dans les métiers de la salle (1er chef de rang), de la cuisine (chef de partie) et de l’hôtellerie (chef de réception). Les formations seront dispensées par les formateurs du centre sectoriel et les stages seront réalisés dans des établissements renommés. Ce projet est assorti d’une campagne de communication à grande échelle sur les réseaux sociaux et est relayé par de jeunes ambassadeurs passionnés avec des parcours admirables.

    Enfin, la piste de la formation en milieu de travail est également explorée via un projet pilote, mis en place par le FOREm et le centre de compétence Epicuris. Celui-ci démarre la dernière semaine de juin en région namuroise ; il s’agit d’une formation alternée pour le métier de commis de cuisine de collectivité.

    Durant l’année 2021, le service contrôle du FOREm a évalué 69 797 demandeurs d’emploi, dans le cadre de sa mission de contrôle de la disponibilité active. Durant les cinq premiers mois de l’année 2022, le service contrôle du FOREm a évalué 34 451 demandeurs d’emploi dans le cadre de cette mission de contrôle de la disponibilité active.

    Enfin, en ce qui concerne la Garantie jeunesse, il n’y a pas d’orientation spécifique de ce public vers les secteurs en crise (comme l’HORECA). Cela réduirait les chances des jeunes de sortir de leur situation si le FOREm restreignait le panel des propositions à ces seuls secteurs.

    Cependant, les actions qui sont menées par le FOREm envers les secteurs professionnels et les métiers en difficulté intègrent autant les jeunes que d’autres demandeurs d’emploi. Ainsi, pour les Jobdays mentionnés, le FOREm a ciblé au plus large les demandeurs d’emploi contactés pour en mobiliser un maximum, notamment en minimisant les prérequis et en ayant les critères les plus larges possibles ; ce qui devrait bénéficier aux jeunes.