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La naissance de louveteaux dans les Fagnes et le réseau loup

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2022
  • N° : 800 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/09/2022
    • de PECRIAUX Sophie
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Début août, le réseau loup du Service public de Wallonie a constaté que cinq louveteaux sont nés récemment dans les Fagnes. Ils sont de la lignée d'Akéla et de sa femelle Maxima.

    La meute actuelle serait donc composée d'environ neuf individus, nombre appelé à fluctuer, au gré des dispersions et des mortalités, selon le SPW. La meute d'Akela s'agrandit.

    Quels sont donc les budgets affectés en 2022 au réseau loup, concernant d'une part, le suivi scientifique du loup et d'autre part, la facilitation de sa cohabitation avec le milieu de l'élevage ?

    Bien que le loup soit une espèce protégée, quelles mesures complémentaires vont être implémentées, si la présence du loup continue à croitre en Wallonie ?
  • Réponse du 31/10/2022
    • de TELLIER Céline
    Tout d’abord concernant le budget alloué au suivi scientifique du loup en 2022, celui-ci a porté :
    - sur la réalisation d’analyses génétique permettant de distinguer les dommages imputables au loup de ceux imputables au chien et d’assurer un suivi individualisé des loups présents en Wallonie ; en 2022, 160 analyses ont déjà été effectuées, pour un montant total de 10 000 euros ;
    - l’achat d’une vingtaine de caméras permettant de couvrir l’extension du territoire du loup, pour un montant de l’ordre de 4 000 euros.

    Le montant des indemnisations payées et en cours de paiement depuis janvier 2022 avoisine les 22 000 euros.

    Depuis 2022, 11 analyses de risque ont été réalisées par Natagriwal. Cependant, aucune demande de subvention pour l’installation en zone de présence permanente de moyens de protection durables de type « clôtures électrifiées » n’a été formulée. Les éleveurs situés dans cette zone à risque sont pourtant régulièrement invités à installer des protections adaptées au loup ou, si nécessaire, à renforcer les systèmes de protection en place.

    Des filets mobiles électrifiés ont été acquis pour un montant de l’ordre de 102 000 euros. Rapide à mettre en place et d’une efficacité limitée dans le temps, ce matériel répond particulièrement bien aux situations d’urgence. Une partie de ce matériel a été prêté à 17 éleveurs dont les animaux ont subi une attaque par le loup.

    Puisque le Plan Loup prévoit à la fois d’expérimenter des moyens de protection adaptés au contexte wallon et d’informer les éleveurs wallons sur les moyens de protection les plus efficaces, des dispositifs expérimentaux et démonstratifs seront installés en zone de présence permanente. L’investissement pour ce projet pilote s’élève jusqu’à présent à 11 090 euros.

    Actuellement, seuls une meute et un individu sont installés en Wallonie. L’installation d’une deuxième meute est plausible à court terme. Pour le surplus, des individus dispersants traversent régulièrement la Wallonie sans s’y installer. On ne peut pas encore parler de « population » et l’état de conservation du loup en Wallonie reste fragile.

    Compte tenu de l’état actuel de la situation, il n’y a pas lieu d’adapter la stratégie actuelle définie par le Plan Loup.

    La principale mesure pour diminuer les conflits avec le monde de l’élevage est d’opérer une protection ciblée des troupeaux de moutons situés dans une zone « à risque » sachant que 98 % des prédations sur des proies domestiques concernent des moutons. L’effort d’information et de sensibilisation des éleveurs sera poursuivi en vue de renforcer la protection mise en place.

    Le suivi des individus et des dommages sera maintenu sur le long terme. Celui-ci permet une bonne connaissance de la situation et une évaluation de l’efficacité des mesures préventives permettant d’orienter les politiques en toute connaissance de cause.