Le maillon essentiel que constitue la passerelle d’Allain pour le RAVeL 88a
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 165 (2022-2023) 1
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Question écrite du 20/10/2022
- de CRUCKE Jean-Luc
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
D'un côté, on a la Ville de Tournai qui a manifesté depuis longtemps sa volonté de développer la mobilité douce ; et de l'autre, on a Infrabel, propriétaire historique de cet ancien pont ferroviaire. Après un long conflit entre ces deux parties, tout récemment, le SPW a mené une étude technique qui conclut que, pour des raisons de sécurité, ce pont ne peut plus être exploité en raison de travaux considérables à mener pour prolonger sa vie de quelques années seulement.
En l'absence d'entretien pendant une si longue période ni même de quelconques mesures de préservation, le glas a-t-il sonné pour ce beau projet ?
Pour cette passerelle peut-être, mais, si on la détruit, va-t-on en reconstruire une autre ?
En tout cas, c'est l'objectif avoué de l'Échevin de la Mobilité local, mais les premières estimations tablent sur 500 000 euros rien que pour la déconstruction !
À côté de ça, pour finaliser le RAVeL 88a, il faudra rénover d'autres infrastructures dont un autre pont, plus petit celui-là. Avec les 3 millions d'euros que la Ville de Tournai a reçus pour son plan cyclable, il semble difficile de faire entrer tout ça dans l'enveloppe.
Le RAVeL étant le réseau structurant wallon et ce dossier pouvant avoir un impact non négligeable sur la mobilité douce locale, Monsieur le Ministre peut-il s'engager à trouver les fonds nécessaires à la finalisation de ce projet ?
Dans quels délais les fonds seraient-ils disponibles ?
Si les autorités locales le demandent, le SPW pourrait-il participer à la négociation entre la Ville et Infrabel pour que cette dernière entité puisse prendre en charge les coûts de déconstruction de l'ancienne passerelle, en tout ou partie ?
Réponse du 22/12/2022
- de HENRY Philippe
Cet ouvrage appartient toujours à la SNCB. En 2018, la SNCB a introduit une demande de permis pour sa démolition. La Ville de Tournai qui souhaitait conserver l’ouvrage a alors remis un avis défavorable. Le pont est donc resté en place et a continué à se dégrader faute d’entretien. Aujourd’hui, la SNCB ne veut plus intervenir financièrement pour démolir l’ouvrage.
La dernière évaluation de l’ouvrage, réalisée par le Direction de l’Expertise des ouvrages en 2021, indique qu’il est en très mauvais état. Des travaux de réhabilitation coûteraient à terme bien plus cher que la construction d’une nouvelle passerelle avec un gabarit adapté aux charges et aux dimensions du RAVeL.
À ces travaux s’additionneront ceux liés à la rénovation d’autres ouvrages d'art ponctuant la L88a. Une première inspection visuelle conclut à la nécessité de prévoir des travaux majeurs sur certains de ces ouvrages même s’ils seront de moindre importance par rapport à ceux de la passerelle d'Allain.
Un budget RAVeL de 3 millions d’euros est prévu pour l’aménagement de l’ancienne voie ferrée L88a entre Tournai et Chercq en 2024 (y compris les ouvrages d’art).
La ville bénéficie également d’un subside dans le cadre de l’appel à projet PIWACY (Plan d’investissement Wallonie cyclable – 1 200 000 euros) qui permettra entre autres choses d’aménager un tronçon de pré-RAVeL entre la rue Général Piron/rue des Collets Rouges à Tournai et la rue de l'Église Saint-Amand à Ere.
Elle dispose également de subsides dans le cadre du PIMACI (Plan d’Investissement Mobilité Active Communal et Intermodalité) pour le développement d’aménagements favorisant la mobilité active quotidienne (cyclable et piétonne) et l’intermodalité.
Avant de rendre disponibles des budgets complémentaires, il y a lieu de connaître l’estimation exacte du coût des travaux. Mon administration le SPWMI travaille actuellement sur ces estimations.
Enfin, des discussions sont actuellement en cours et/ou programmées entre le SPWMI, la Ville et Infrabel.