Les intentions de l’Agence wallonne à l'Exportation et aux Investissements étrangers (AWEx) d’attirer des PME étrangères via le programme "Soft Landing"
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 94 (2022-2023) 1
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Question écrite du 26/10/2022
- de CRUCKE Jean-Luc
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Les deux acteurs participent en ce moment même, à la 14e mission technologique au Texas, aux États-Unis d'Amérique (USA).
Ce programme propose différents services payants qui touchent à la création de la filiale en Wallonie, à l'enregistrement de la société auprès d'un notaire ou encore aux questions de propriété intellectuelle et de protection des données. WSL propose à cet égard du coaching d'entreprise.
Le ciblage sera important dans le choix des candidats désireux de s'établir en Wallonie. Agnès Flémal, la patronne de WSL, précise que « nous ne voulons pas de start-ups qui viennent se servir de la Wallonie pour financer leur recherche & développement ou qui viennent lever des fonds. Nous parlons de start-ups qui ont déjà un produit en vente et éprouvé. Nous sommes dans une démarche d'accélération pour ces sociétés ».
L'ambition de ce programme, certes modeste, est d'attirer chaque année cinq ou six entreprises. Déjà deux dossiers, dont celui de l'entreprise Triseum (USA) et SDR Technologies (France), ont été bouclés.
D'autres régions sont en ligne de mire telle que comme l'Angleterre, le Canada ou Taiwan.
Monsieur le Ministre est-il au courant de ce programme et de son potentiel ?
Est-ce que la Région apporte des financements spécifiques pour le soutien du programme « Soft Landing » ? Qu'en est-il des autres pays mentionnés ?
Quelle est la progression effective du dit programme ?
Quel est l'avenir de ce programme vis-à-vis de son utilisation pour les prochaines missions technologiques ?
Peut-il nous en dire plus sur la progression de ce programme vis-à-vis de la 14e mission technologique menée au Texas (USA) ?
Réponse du 17/11/2022
- de BORSUS Willy
Différents représentants du Gouvernement, y compris de mon cabinet, siègent au Conseil d’administration de WSL où la question du soft landing a été évoquée. Il en va de même de l’Administratrice générale de l’AWEx, car les synergies entre WSL et l’AWEx sont nombreuses. En effet, l’AWEx apporte depuis le début du programme Startech qui insuffle l’esprit d’entreprendre dans les facultés d’ingénieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles, géré à la fois par WSL et la Sowalfin, un soutien non négligeable par l’attribution à l’équipe lauréate du premier prix. Ces étudiants accompagnent la mission technologique de l’AWEx à Texas A & M où ils sont confrontés à leurs pairs et exposés au marché américain. C’est une expérience inoubliable pour beaucoup d’entre eux qui franchissent souvent le cap de l’incubateur étudiant à la création d’entreprises.
Le soft landing en est un autre bon exemple. L’AWEx et WSL choisissent conjointement les entreprises qui y participent.
La Région n’apporte pas de financement spécifique au programme dans la mesure où les entreprises étrangères payent WSL pour y participer. Quant à l’AWEx, ses services restent gratuits en la matière, car cette mission fait partie d’une de ces missions de base, à savoir l’attraction d’investissements étrangers en Wallonie.
En ce qui concerne la couverture géographique du programme, l’AWEx s’appuie sur son programme d’actions 2023 et l’inscription de plusieurs missions technologiques menées par la Direction innovation, dans d’autres pays ou zones géographiques que le Texas. L’objectif recherché par les parties en 2023 est de faire aboutir cinq/six dossiers par an. Le succès des missions technologiques repose sur l’identification et la participation de partenaires locaux (incubateurs, agences de développement économique, universités ou centres de recherche agréés, chambres de commerce, etc.) au programme de soft landing aux côtés des Conseillers économiques et commerciaux de l’AWEx et des spécialistes sectoriels.
La venue d’entreprises texanes en Wallonie relève clairement de cette approche soft landing. Le programme de séjours de courte durée (un stade pré-soft landing) d’entreprises wallonnes dans des incubateurs québécois et d’entreprises québécoises dans des incubateurs wallons, initié dans le cadre de la convention mixte entre la Wallonie et le Québec est une autre source potentielle de dossiers. C’est ainsi que deux entreprises québécoises séjourneront en Wallonie l’année prochaine accueillies par WSL. Si leur approche marché s’avère positive (l’AWEx et WSL les ont rencontrées au Canada lors de Montréal Connect) à la suite du programme de rendez-vous conjointement développé en Wallonie. La suite logique est une entrée pour ces sociétés dans une démarche de soft landing.