Le dépistage du cancer du sein en Région wallonne
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 91 (2022-2023) 1
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Question écrite du 26/10/2022
- de DURENNE Véronique
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Le dépistage reste aujourd'hui le moyen le plus efficace pour détecter un cancer du sein. Effectué tôt, il permet d'augmenter les chances de survie, réduit les séquelles à l'issue des traitements et diminue les risques de récidive.
En 2020, durant la crise sanitaire, Madame la Ministre indiquait vouloir travailler sur la mise à jour du protocole de dépistage. Malheureusement, celle-ci a dû être reportée avec la prolongation de la crise sanitaire, la mise à jour n'avait alors pas pu être mise en œuvre en 2021 non plus.
Qu'en est-il aujourd'hui ?
Ce travail de réécriture du protocole de dépistage organisé du cancer du sein a-t-il pu être initié par l'AViQ ?
Dans l'affirmative, quelles seront les modifications apportées ?
Concernant la sensibilisation au dépistage, quelles sont les actions concrètes actuellement mises en œuvre par le Gouvernement wallon ?
Comment les mesures de prévention sont-elles renforcées afin d'augmenter le taux de femmes dépistées ?
Réponse du 29/11/2022
- de MORREALE Christie
Comme l’honorable membre l’a mentionné, il est important de lutter pour la prévention contre la forme de ce cancer. En effet, détecté tôt le cancer du sein peut être guéri dans 9 cas sur 10.
La Région wallonne agit dans ce sens. Notre Centre communautaire de référence pour le dépistage des cancers du sein et colorectal (CCR) agréé et financé par la Région a été et continue d’être associé au contenu des messages délivrés aux actions de sensibilisation de Think Pink prônant le dépistage organisé du cancer du sein, via le mammotest, depuis quelques années. En outre, l’AViQ diffuse des informations via sa page Facebook. Par ailleurs, l’Agence met en place des activités ponctuelles, comme la participation de son personnel au Relais pour la Vie, en 2019.
Pour la première fois la Wallonie s’est dotée d’une programmation en matière de promotion de la santé, en ce compris la prévention qui a été adoptée par le Gouvernement wallon le 1er septembre. Cet outil est la mise en oeuvre du Plan de promotion et de prévention de la santé (plan WAPPS) et fixe les priorités dans ce domaine.
Dans ses axes prioritaires, sont repris la prévention et les dépistages précoces. Dès lors, il s’agit d’un côté de prioriser le dépistage et d’un autre côté, de le rendre plus efficace en prenant compte les spécificités liées au genre et les inégalités sociales de santé. Ces deux thématiques sont transversales à cette programmation.
Nous accordons de l’importance à la mise en place d’actions ne portant pas uniquement sur le dépistage en lui-même, mais également sur son accessibilité et sur l’information qui doit l’accompagner. Nous devons avoir une approche globale prenant en compte les milieux et conditions de vie.
De plus, le Plan de relance de la Wallonie alloue des moyens en faveur du projet W.all.in.Health lequel vise à créer un outil digital de gestion intégrée qui bénéficiera à la fois aux professionnels, mais aussi aux citoyens. Le grand public ainsi que les professionnels auront accès aux campagnes, événements, au répertoire d’opérateurs en promotion et prévention santé ainsi qu’aux données de santé disponibles en Région wallonne.
En outre, nous soutenons également le site info-santé étant un guide et une source d’informations pour les citoyens notamment à propos du cancer du sein et du dépistage précoce.
Tous ces moyens d’informations sont de véritables canaux participant à l’amélioration du niveau de littératie en santé des citoyens. Cette dernière étant un levier dans l’amélioration des états de santé des individus.