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La végétalisation des toits des abribus

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 114 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/10/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Végétaliser le toit des abribus, ce n'est pas nouveau en Wallonie. L'objectif est de favoriser la biodiversité et principalement, grâce aux plantes mellifères qui y sont implantées, la population d'insectes pollinisateurs. Des subventions sont attribuées aux communes à travers des appels à projets. C'était le Plan Maya par le passé ; c'est désormais BiodiverCité.

    On peut supposer les effets bénéfiques d'une telle opération, mais sont-ils mesurés ? Comment le sont-ils ? Un suivi est-il opéré au fil des ans ?

    Quelle est la liste des communes qui ont pu bénéficier de subsides ? Quels types de projets sont majoritairement retenus ? À combien d'abribus cela correspond ? Les villes se sentent-elles autant concernées que les communes rurales ?

    Que met en place Madame la Ministre pour inciter les communes à la traine à demander les subventions ? 
  • Réponse du 05/01/2023 | Annexe [PDF]
    • de TELLIER Céline
    J’ai effectivement souhaité rassembler différents outils comme la Semaine de l'arbre, le Plan Maya, les Plans communaux de développement de la nature et les Cimetières nature en un seul, l’appel à projets « BiodiverCité ». Il apparait qu’aucun projet de végétalisation d’abris de bus n’a été déposé par les communes wallonnes lors de l’appel à projets BiodiverCité 2022.

    La végétalisation des abris de bus, bien que plutôt symbolique compte tenu de la surface potentiellement concernée, pourrait en effet être un moyen de sensibiliser la population à l’opportunité de végétaliser les surfaces artificialisées.

    Néanmoins, cette mesure ne pourrait porter ses fruits que si elle fait partie d’une stratégie plus globale de végétalisation des toitures, et plus généralement encore, une végétalisation de nos villes et villages, en envisageant toutes les surfaces exploitables. Cette initiative demande également une analyse approfondie de l’intérêt coût/bénéfice. Il est en effet peu probable que la valorisation des abris de bus existants soit envisageable, ceux-ci n’ayant pas été conçus pour ce faire. La démarche demanderait donc des adaptations techniques, vraisemblablement aussi coûteuses que le remplacement de ces abribus. L’entretien de ces structures, non négligeable, serait par ailleurs à prendre en compte dans le calcul.

    Même si aucun projet de végétalisation d’abris de bus n’a été proposé, les communes se sont investies de façon importante dans l’appel à projets « BiodiverCité ». Ainsi, 231 communes ont introduit une demande de subvention BiodiverCité en 2022, soit un taux de participation de 88 %. Dans ce cadre, 1 030 fiches-actions ont été proposées. Parmi celles-ci, de nombreuses actions sont proposées pour le bénéfice des pollinisateurs.

    Voici la répartition de ces fiches se répartissent au niveau des thématiques, certaines d’entre elles reprenant d’ailleurs plusieurs thématiques : voir tableau en annexe.

    Afin de soutenir les communes désirant répondre à cet appel à projets, plusieurs associations partenaires prodiguent des conseils techniques et accompagnent gratuitement les communes dans l’élaboration de leurs projets.

    De plus, ce nouvel outil de subventionnement ne peut se voir évoluer sans l’appui de ses bénéficiaires directs. Aussi, une journée Réseau BiodiverCité invitait, le 20 septembre dernier, l’ensemble des communes wallonnes à échanger sur le sujet. A cette occasion, les administrations communales ont pu rencontrer les différents partenaires et agents traitants, découvrir des projets inspirants et trouver conseils auprès d’experts externes. Je ne doute pas que les résultats de ces échanges permettront d’améliorer l’édition 2023 de l’appel à projets BiodiverCité.