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La poursuite des efforts de la Wallonie pour défendre la création d'un fonds international pour les pertes et préjudices

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 209 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 04/11/2022
    • de FLORENT Jean-Philippe
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    En 2021 à la COP26, la Wallonie avait ouvert la voie avec l'Écosse. À l’initiative de Monsieur le Ministre, notre Région a débloqué un fonds de 1,5 million d'euros pour couvrir les « pertes et préjudices » climatiques encourus par les pays fragiles.

    À la veille de la COP27, la question des pertes et préjudices dus au dérèglement climatique se fait de plus en plus pressante. À la Chambre des représentants, le groupe Ecolo-Groen a déposé une résolution pour que le Gouvernement fédéral mette cette question à l'agenda de la COP27.

    Si la question des pertes et préjudices s'est structurée au fil des Conférences des Nations Unies sur le Climat, la question du financement n'est toujours pas résolue, alors que les pays du Sud le demandent depuis plus de 20 ans.

    Quelle voix portera notre Région à la COP27 sur la question des pertes et préjudices ?

    Quelle position Monsieur le Ministre a-t-il négociée avec ses homologues des gouvernements fédéral et des Régions ?
  • Réponse du 22/12/2022
    • de HENRY Philippe
    Il n’existe à ce stade pas de définition officielle des pertes et préjudices sous la Convention-cadre des Nations-unies sur les changements climatiques, mais cette appellation désigne généralement les conséquences du réchauffement auxquelles il n’est plus possible de s’adapter. Ces conséquences catastrophiques, trop souvent irréversibles, exacerbent les inégalités, car elles affectent toujours de plein fouet et en premier lieu les individus les plus vulnérables de la planète qui ne sont par ailleurs pas responsables de ce réchauffement. La question des dommages irréparables causés par le dérèglement climatique aux populations vulnérables des pays en développement ne peut donc plus être ignorée et rester une question annexe des négociations climatiques. Cette question a été centrale lors de la COP27 en novembre dernier.

    Alors qu’il existe, une fracture claire entre les pays développés et ceux en développement sur la manière dont devrait être pris en compte ce sujet lors de ces négociations, des premiers pas de réconciliation des points de vue, certes petits, mais dans la bonne direction, ont déjà été franchis. Ceci, notamment grâce à l’Écosse et la Wallonie qui ont chacune annoncé à la COP26 à Glasgow, vouloir contribuer au financement des pertes et préjudices, sans attendre l’obtention d’une décision internationale sur un éventuel mécanisme de financement.

    Concrètement, j’avais annoncé au terme de la précédente COP une contribution de la Wallonie à hauteur de 1 million d’euros qui serait réservée en 2022 pour des mesures spécifiques liées aux « Pertes et préjudices ». C’est chose faite depuis peu, car j’ai le plaisir d’annoncer à l’honorable membre que notre Région va soutenir à hauteur de ce million d’euros un nouveau programme de financement d’un fonds, appelé le « CVF &20 Joint Multi Donor Fund », qui vise le versement rapide de dons à petite échelle, directement aux communautés locales touchées par les effets du changement climatique des 58 États membres du CVF-V20. La gestion financière de ce programme est assurée par une entité des Nations Unies (the United Nations Office for Project Services (UNOPS)).

    In fine, la COP27 a décidé la mise en place d’un fond spécifique aux pertes et préjudices. Les modalités de mise en œuvre seront adoptées lors de la prochaine COP.