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La communication de la Région wallonne sur l'abattage massif d'arbres et d'arbustes le long des autoroutes et voiries régionales

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 221 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 04/11/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Alors que nous sommes en plein milieu de l'automne, les services du SPW s'apprêtent, si ce n'est pas déjà le cas, à élaguer voire abattre des arbres et arbustes le long de nos routes et autoroutes.

    Bien évidemment, certains arbres peuvent représenter un certain danger pour les usagers en cas de vents violents ou tempêtes. Néanmoins, pour certains, ces chantiers vont parfois trop loin dans cette « maitrise de la nature », et la communication du SPW n'arrange rien, loin s'en faut.

    En effet, le slogan « nature maitrisée, vies sauvées » est pour d'aucun contradictoire avec la gestion raisonnée de la nature que nous devons opérer. La Ligue royale belge pour la protection des oiseaux qui fait partie de ceux qui condamnent cet affichage explique de surcroit que « la photo choisie et diffusée sur nos routes ne montre pas que cet élagage voire abattage est effectué en bord de route. »

    Ces coupes massives sont d'autant plus étonnantes qu'elles vont totalement à contresens de l'opération « Yes We Plant ».

    Monsieur le Ministre va-t-il adresser un rappel de la circulaire où la DEEP doit obligatoirement valider l'abattage sur le tronçon concerné ?

    Peut-il affirmer qu'il n'y a eu aucun abattage en dehors de cette procédure cette année ?

    Le message de la campagne actuelle du SPW n'induit-il pas à une mauvaise compréhension de la « maitrise de la nature » ?
  • Réponse du 15/12/2022
    • de HENRY Philippe
    Un rappel de la circulaire concernant les abords paysagés n’est en rien nécessaire.

    En effet, depuis de nombreuses années et encore plus depuis la circulaire ministérielle sur la gestion des abords paysagers, les abattages des arbres d’alignement et le recépage des massifs du domaine régional sont encadrés à chaque fois par une analyse d’opportunité réalisée par les agents de la Direction des Études environnementales et paysagères du SPW MI. Nous sommes donc bien loin des abattages massifs tel qu’évoqués dans sa question. De plus, le respect de la circulaire concernant les abords paysagés fait partie intégrante des éléments abordés au sein du comité de pilotage qui regroupe à la fois des Inspecteurs généraux du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures, du Service public de Wallonie Territoire, Logement, Patrimoine et Énergie et du Service public de Wallonie Agriculture, Ressources naturelles et Environnement.

    Plus aucune coupe massive n’a eu lieu en 2022 sans analyse effectuée par la Direction des Études environnementales et paysagères, hormis des coupes réalisées par le privé sur le domaine régional, coupes qui font l’objet de poursuites tant administratives que juridiques si nécessaire.

    La gestion du patrimoine environnemental du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures est un des enjeux du contrat d’administration de la Direction des Études environnementales et paysagères par la mise en place d’un screening environnemental systématique de tout projet routier ou hydraulique.

    La méthodologie de cette analyse a été imaginée en 2021 et les tests sur le terrain ont été réalisés depuis le début de cette année.

    Plus de 80 projets d’investissement ou d’entretien d’envergure ont donc déjà été analysés.

    Je rejoins l’honorable membre cependant sur le fait que le slogan « nature maitrisée, vies sauvées » et l’illustration qui l’accompagne sont mal choisis et desservent l’entretien raisonné des abords paysagers mené par les services du SPW MI.

    Cet entretien n’est donc pas réalisé dans une logique de maitrise de la nature, mais bien d’accompagnement, de conservation et de renforcement de celle-ci le long de nos réseaux, comme l’expliquait par ailleurs, la capsule vidéo réalisée en collaboration avec la Direction des Études environnementales et paysagères, que je l’invite à consulter.