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Les craintes environnementales quant au projet d'implantation d'un "data center" de Google à Ecaussinnes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 134 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 04/11/2022
    • de PECRIAUX Sophie
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le 21 octobre, Google a indiqué avoir acquis un vaste terrain de 36 hectares, dans le zoning de Feluy appartenant à IDEA, sur la commune d'Ecaussinnes. L'intention est d'y installer un nouveau "data center" en complément de celui installé depuis 15 ans à Ghlin.

    C'est une bonne nouvelle d'un point de vue économique pour la région du Centre, car cette installation va générer, selon les estimations, au départ de 180 à 200 emplois, mais également de futures rentrées fiscales pour la commune d'Ecaussinnes.

    Mais sur le plan environnemental le projet pose davantage de questions.

    Les serveurs du futur "data center" seront refroidis à l'eau. Les risques de pollution que cela pourrait engendrer ont-ils été étudiés ?

    Quels sont les engagements de Google envers la Région en vue de se prémunir de tout risque environnemental ?
  • Réponse du 18/11/2022
    • de TELLIER Céline
    La société Crystal Computing a consulté courant octobre 2022 les services du Fonctionnaire technique et du Fonctionnaire délégué en vue de la désignation des communes susceptibles d’être affectées par son projet conformément aux dispositions du Code de l’Environnement. Les communes désignées sont Écaussinnes et Seneffe.

    Le projet de Data Center constitue, en effet, un projet soumis d’office à étude d’incidences sur l’environnement en raison d’un important stockage de gasoil destiné à l’alimentation des groupes électrogènes de secours (rubrique de classe 1 n°63.12.09.03.03).

    Par ailleurs, l’exploitation de ces installations range l’établissement en projet d’une part, dans la catégorie IED/IPPC 1.1 « Combustion de combustibles dans des installations d’une puissance thermique nominale totale égale ou supérieure à 50 MW » et d’autre part, parmi les établissements se livrant à une activité entraînant des émissions de gaz à effet de serre.

    Plusieurs réunions préparatoires ont déjà eu lieu avec les services des fonctionnaires précités au cours desquelles tant le demandeur que l’auteur de l’étude des incidences ont été informés de ce que le projet devra faire l’objet d’une attention toute particulière dans l’analyse des différents compartiments de l’environnement à étudier tout en veillant à ce que le projet à mettre en œuvre présente la meilleure efficience possible en termes énergétiques.

    À ce stade, le projet n’est pas finalisé. L’étude d’incidences est en cours de rédaction et plus spécifiquement la question de la technique qui sera mise en œuvre pour le refroidissement (eau ou air) n’est pas arrêtée.

    D’une manière générale, la demande de permis accompagnée entre autres de son étude d’incidences sur l’environnement devront apporter réponse aux questions environnementales dont celles que l’honorable membre mentionne dans sa question.