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L'accessibilité des infrastructures sportives aux jeunes

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 59 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 10/11/2022
    • de WITSEL Thierry
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    En mars 2021, sous l'impulsion du Forum des Jeunes, une Team Jeunes & Sports décide de lancer une consultation auprès des jeunes de 16 à 30 ans en Fédération Wallonie-Bruxelles.

    Cette consultation, suite à la crise Covid, s'est clôturée le 1er décembre 2021 avec 1123 jeunes sondés.

    Ce 23 août dernier, l'avis officiel sur l'accessibilité des jeunes au sport est donc sorti et donne à connaissance un point essentiel qui vous concerne : le manque d'infrastructures sportives ainsi que la difficulté d'y accéder, notamment pour les personnes à mobilité réduite.

    En outre, un jeune sur quatre souhaiterait plus d'infrastructure sportive indoor. Tout comme Monsieur le Ministre, je n'ai de cesse à répéter à quel point la pratique sportive est essentielle à l'équilibre mental et physique de ses pratiquants.

    Qu'en est-il de l'utilisation d'infrastructures sportives scolaires ?

    Quel bilan établir après près de deux ans de collaboration ?

    Subsiste-t-il encore des difficultés et quelle est sa stratégie pour y remédier ?

    À une ère où l'environnement est à considérer comme facteur principal, de plus en plus de jeunes souhaitent opter pour une mobilité douce dans leurs déplacements pour leurs pratiques sportives. Or ça ne semble pas être le cas. Est-il question d'une stratégie commune avec le Ministre Henry et la Ministre Glatigny afin de lier « Jeunesse, infrastructures sportives et mobilité » ?

    Monsieur le Ministre a-t-il des projets plus spécifiques de création d'infrastructures indoor afin de motiver nos jeunes ?
  • Réponse du 07/12/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    J’ai pris connaissance du rapport du Forum des Jeunes et concernant le champ de mes compétences, je relève notamment qu’on y plaide en faveur d’une plus grande accessibilité des infrastructures sportives, de moyens de mobilité douce vers ces infrastructures et d’une politique de prévention contre toute forme de discrimination.

    Je ne peux qu’aller dans le sens de ce rapport. En effet, accessibilité, mobilité douce et inclusion sont essentielles et doivent continuer à être améliorées. C’est d’ailleurs pour cela qu’elles n’ont pas été oubliées dans le nouveau décret du 3 décembre 2020 relatif aux subventions octroyées à certains investissements en matière d’infrastructures sportives ainsi que dans l’appel à projets « Infrastructures sportives partagées ».

    Concernant la lutte contre les discriminations, le décret prévoit que pour être recevable, une demande d’octroi de subvention doit s’inscrire dans les priorités fixées dans la Déclaration de Politique régionale. Parmi ceux-ci, figurent, entre autres, l’utilisation des infrastructures par toutes et tous et le respect de valeurs éthiques au sein de l’infrastructure sportive dont l’engagement est matérialisé par la signature de la charte régionale.

    Dans ce cadre, plusieurs actions sont proposées dans le formulaire de demande d’octroi de subvention et le demandeur doit s’engager à les mettre en œuvre au sein de l’infrastructure subsidiée par la Wallonie. Lesdites actions doivent rencontrer les 3 axes visés dans la charte éthique :
    - la promotion du fair-play et des bonnes pratiques sportives ;
    - la promotion de la mixité et le respect des genres ;
    - la promotion de l’inclusion, sous toutes ses formes.

    Les investissements en matière d’infrastructures sportives prenant en compte les aspects en matière de mobilité douce sont valorisés dans le décret via une majoration de 5 % du taux de subvention.

    Dans les lignes directrices de l’appel à projets « Infrastructures sportives partagées », l’accessibilité de l’infrastructure en transports en commun ainsi que les modes actifs de déplacement représentaient des critères d’évaluation des projets déposés.

    Je rappelle par ailleurs que l’objectif de cet appel à projets était de renforcer les partenariats au sein des infrastructures entre les établissements scolaires et les clubs sportifs et de soutenir ainsi des projets pouvant profiter au plus grand nombre.

    Par ailleurs, le décret prévoit que seules les écoles mettant en place un conseil des utilisateurs et permettant l’utilisation publique de leurs infrastructures sportives en dehors des heures scolaires peuvent bénéficier de subventions régionales, ceci afin de les inciter à ouvrir leurs portes à d’autres utilisateurs en dehors des périodes de cours.

    Relativement aux infrastructures sportives extérieures, l’honorable membre notera que le décret prévoit un taux de subvention préférentiel de 70 % afin de soutenir les projets s’inscrivant dans un programme « d’infrastructure de quartier », pour lequel le dossier d’infrastructure est couplé à un programme d’animation validé par les autorités locales.

    Je puis dès lors confirmer qu’au travers de mon Département des Infrastructures sportives, je partage et rencontre les préoccupations des jeunes et que celles-ci se retrouvent parmi mes priorités.