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L'exploitation du gaz de houille en Wallonie

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 278 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 21/11/2022
    • de TZANETATOS Nicolas
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Tristement célèbre au vu des coups de grisou redoutés par les mineurs autrefois, notre région regorge du gaz de houille. On le sait, ce gaz est un gaz naturel présent naturellement dans les couches de charbon.

    Non exploité, ce gaz se libère sous forme de méthane polluant. Alors qu'une fois exploité, ce gaz pourrait être une grande source d'énergie pour la Wallonie, d'autant plus au vu de l'instabilité d'approvisionnement énergétique que nous connaissons.

    Quel regard Monsieur le Ministre porte-t-il sur l'exploitation de ce gaz ?

    Selon lui, le captage de ce gaz pourrait-il être une source d'approvisionnement crédible et pertinente pour la Wallonie ?

    Le Gouvernement travaille-t-il pour développer cette nouvelle source d'approvisionnement énergétique ?
  • Réponse du 23/12/2022
    • de HENRY Philippe
    Comme j’ai déjà l’occasion de le mentionner, le gaz de mine reste une alternative au gaz importé intéressante à investiguer.

    Cependant, le passé minier belge et wallon en particulier, caractérisé par une exploitation quasi systématique et avec de très nombreuses concessions imbriquées rendent quasi impossible une quantification du potentiel.

    Même avec une estimation plus précise, il serait difficile d’y voir une source d’approvisionnement suffisante pour compenser le gaz consommé actuellement.

    En outre, pour que cette filière prenne pleinement le caractère durable qu’on lui vante, il faut que son exploitation puisse se faire parce qu’il existerait un risque géologique avéré susceptible de provoquer des fuites de méthane.

    Je rappelle que le Potentiel de Réchauffement global du méthane est 25 fois plus grand que celui du CO², ne pas le capter pour prévenir un risque de fuite serait probablement une erreur. L’exploiter sans qu’il n’y ait de risque établi ne permettrait juste que de diversifier l’approvisionnement en gaz fossile.

    Quant à savoir si le Gouvernement entend favoriser cette ressource, la réponse est oui, certainement. Mais pas n’importe comment ni à n’importe quel prix.

    L’ouverture des gisements avérés est strictement encadrée par ma collègue de l’Environnement.

    Le développement ne doit pouvoir se faire que dans un contexte sur pour les riverains et pour les exploitants en balisant les conditions d’exploitation, la bonne tenue de la valorisation du gisement et, probablement, en diversifiant les mécanismes de soutien. Ce gaz étant, en effet, d’une pureté relativement intéressante, n’imaginer qu’une exploitation sur site par cogénération n’aurait, peut-être, pas beaucoup de sens.