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La reprise des vols "sauts de puce" à l'aéroport de Liège

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 76 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 21/11/2022
    • de WITSEL Thierry
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Il y a trois années d'ici, on épinglait déjà l'existence d'une ligne de fret entre Doha et Mexico City, qui effectuait chaque semaine un vol entre Maastricht et Liège. Votre prédécesseur à l'époque qualifiait ces vols saut de puce de « ridicules, inacceptables et d'incompréhensibles tant d'un point de vue économique qu'environnemental ». Il avait alors rencontré les dirigeants de l'affréteur Qatar Airways qui avaient mis fin à cette pratique.

    Cependant, depuis ce 17 octobre, ces vols ont repris avec cette fois des Boeings 747 de la compagnie Air Atlanta Icelandic. Il en serait de même avec la société Amazon qui a décidé de créer une filiale en Belgique. En effet, Amazon a inauguré un dépôt logistique juste à côté du port d'Anvers. Liege Airport, du fait de ses atouts et notamment de la longueur de ses pistes, est l'aéroport choisi par Amazon pour acheminer ses colis via les avions « Prime Air ».

    Il me revient, sur ce dossier en particulier, qu'Amazon, via des petits avions de transport régional, effectue des vols « sauts de puce » entre Anvers, Liège et Maastricht notamment.

    Monsieur le Ministre peut-il m'apporter des clarifications sur ces vols « sauts de puce » associés à l'aéroport de Liège ?

    Il s'agit d'une aberration écologique, peut-être pas économique. Que compte-t-il faire pour dissuader l'ensemble des opérateurs des pratiques comme celles-ci ? A-t-il rencontré les dirigeants des opérateurs pratiquant ce type de vols ?

    Quelles actions compte-t-il mettre en place pour que le transport de marchandises entre des distances aussi courtes soit fait via le rail ou la navigation ?
  • Réponse du 20/12/2022
    • de DOLIMONT Adrien
    Il convient tout d’abord de rappeler que l’autorisation pour une compagnie aérienne d’effectuer ou non un vol d’un pays vers un autre, voire d’opérer des escales répond à la notion de « droits de trafic ».

    Sur base des traités européens, ceux-ci sont libres au sein de l’Union européenne pour les compagnies aériennes enregistrées dans un état membre.

    Je rappelle également que ce qui touche au survol du territoire relève d’une compétence fédérale.

    Ainsi, les questions relatives aux « droits de trafic » relèvent de la compétence de la DGTA, ainsi que de Skeyes pour les aspects de contrôle aérien, sous l’autorité du Ministre fédéral de la Mobilité.

    L’autorisation de vols mise en cause dans la question de l’honorable membre est donc accordée par la DGTA, sans une quelconque intervention des aéroports concernés.

    En ce qui concerne les vols de la compagnie Prime Air, transporteur d’Amazon, la société de gestion de l’aéroport de Liège m’indique qu’il n’existe pas de vols entre Anvers ou Maastricht et Liège en lien avec les opérations de cette société de commerce en ligne.

    Je confirme cependant que des vols de la compagnie JetOneX ont bien eu lieu les 17 et 24 octobre 2022 entre Maastricht et Liège, et le 1er novembre 2022 pour la compagnie Air Atlanta Icelandic.

    Ces vols sont des vols de repositionnement liés à un retour de l’avion à sa base, Liège en l’occurrence, après avoir déchargé sa cargaison dans le cadre d’une opération charter chez un client à Maastricht. Ce type de vol est inhérent aux opérations aériennes.

    Bien que n’ayant aucune compétence légale en cette matière, j’ai sollicité de Liege Airport une prise de contact avec ses compagnies aériennes afin de les sensibiliser à la problématique de ce type de vol de courtes distances.

    Malgré mon attachement pour nos deux aéroports wallons, je regrette l’organisation par les compagnies aériennes de ces transports de courtes distances lorsque d’autres alternatives efficaces existent.

    La Région, par l’intermédiaire de mon cabinet, a déjà sollicité le Ministre fédéral de la Mobilité afin de connaître ses intentions par rapport à la problématique des vols de courtes de distance. Cette sollicitation est restée sans réponse à ce jour.