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La percée de l’entrepreneuriat féminin en Région wallonne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 174 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 22/11/2022
    • de MAUEL Christine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les statistiques du SPF Économie (2021) montrent qu'en Belgique, le taux d'entrepreneuriat chez les hommes de 18 à 64 ans est presque deux fois plus élevé que celui des femmes : 17,3 % contre 8,9 %.

    Comment Monsieur le Ministre explique-t-il cette distorsion ?

    Dispose-t-il de statistiques propres à la Région wallonne dans ce domaine ?

    Y a-t-il des secteurs dans lesquels les femmes entrepreneures sont plus présentes que les hommes ? Si oui, lesquels ?

    Le projet 315 du Plan de relance de la Wallonie prévoit qu'il convient de créer des solutions à la pénurie de main-d'œuvre dans le secteur de la construction.

    Au titre des mesures à favoriser, il est prévu de financer « des actions genre dans le cadre de l'intégration des femmes dans le secteur de la construction ». Qu'en est-il concrètement ?
  • Réponse du 15/12/2022
    • de BORSUS Willy
    La participation des femmes à la dynamique économique reste aujourd’hui proportionnellement plus faible alors que les femmes sont plus nombreuses et leur niveau d’étude est en moyenne plus élevé que celui des hommes.

    Les femmes entreprennent moins, souvent de manière plus « mesurée » en créant leur propre emploi, mais plus rarement en affichant des ambitions de croissance. Elles occupent une place appréciable dans la création d’activité, mais souvent de taille modeste, plus majoritairement dans des secteurs en lien avec le commerce et le service à la personne.

    Sur le strict plan du financement, la SOWALFIN a d’ailleurs évalué ses différentes interventions au travers du prisme du genre et mis en évidence les financements accordés aux femmes en fonction de la ligne de vie de l’entreprise. Il va sens dire qu’elles sont largement représentées au niveau de la création et que leur représentation chute drastiquement en matière de développement et de croissance. C’est un miroir fidèle à la réalité de l’entrepreneuriat. Si un peu de plus de 30 % des entrepreneurs sont des femmes, moins de 10 % de ces femmes pilotent une entreprise avec plusieurs collaborateurs et une « ambition de croissance ».

    L’objectif est de favoriser l’émergence et le développement de projets entrepreneuriaux portés par des femmes dans l’ensemble des secteurs représentatifs de l’économie wallonne, pour faire en sorte que plus de femmes participent à la dynamique économique, de manière ambitieuse, dans des secteurs porteurs.

    À travers une appropriation de la dimension de genre, la SOWALFIN (et le futur outil fusionné) vise un impact global en termes de stade de développement (gestation, création, croissance, transmission, innovation, éco-transition, international, et cetera) et de métier (sensibilisation, information/orientation, accompagnement, financement). En donnant de la visibilité aux entreprises pilotées par des femmes et en ne créant pas de produit spécifique « femmes » qui pourrait paraître stigmatisant.

    Les objectifs visés par cet audit sont les suivants :
    - bien comprendre le plan d’actions de chacun des pôles (création, croissance, transmission, innovation, éco-transition, et cetera) et son positionnement par rapport à la dimension genre ;
    - mettre en évidence les actions à mettre en œuvre pour favoriser l’équité ;
    - accompagner le pôle dans la prise en considération de la dimension genre ;

    La SOWALFIN travaille jusqu’ici avec 3 opérateurs « historiques » qui ont pour mission de sensibiliser les femmes à la création d’entreprise, les entrepreneures à la croissance, de les orienter vers des formations spécifiques (rapport à l’argent, estime de soi, assertivité, et cetera) et de les orienter vers des opérateurs d’accompagnement et de formation existants.

    Il s’agit du réseau des femmes entrepreneures de l’UCM, de Credal et d’Expertalia. La SOWALFIN apporte le cofinancement pouvoirs publics belges d’un portefeuille de projets financé par le FSE dans la programmation 2014-2020.

    Sur son canal 1890, la SOWALFIN met en évidence les dispositifs de soutien aux femmes entrepreneures, ainsi que sur son site internet.

    Pour ce qui concerne sa question relative au projet 315 du Plan de relance et ses aspects liés au genre, je me permets de renvoyer l’honorable membre auprès de ma collègue, Mme Christie Morreale.