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Les adoptions compulsives d’animaux de compagnie en période de fêtes de fin d’année

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 184 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 22/11/2022
    • de DEVIN Laurent
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Les refuges de la région du Centre sont actuellement au bord de la saturation, et pour cause, de nombreux ménages sont contraints d'abandonner leur animal suite à la crise énergétique.

    Par ailleurs, nous ne pouvons ignorer que les fêtes de fin d'année riment souvent avec achats impulsifs, y compris d'animaux.

    Lorsque la période des fêtes touche à sa fin et que chacun reprend ses activités et retrouve ses esprits, l'animal acheté de manière compulsive peut devenir embarrassant, voire encombrant. Un abandon peut devenir la solution inéluctable et cela n'est pas sans conséquence sur les refuges.

    Ces comportements peuvent donc, à moyen terme, ajouter des difficultés aux refuges qui sont déjà saturés actuellement.

    Est-ce qu'une campagne de sensibilisation est prévue pour éviter les adoptions compulsives lors des fêtes de fin d'année ?
  • Réponse du 04/01/2023
    • de TELLIER Céline
    Tout comme l’honorable membre, je condamne les abandons d’animaux, qu’ils aient lieu à l’issue des fêtes, des vacances d’été ou à un autre moment de l’année évidemment. Pour agir sur cette problématique, je mets en œuvre différents moyens d’action.

    La priorité est d’agir en amont, en sensibilisant au maximum les candidats acheteurs ou adoptants, avant l’acquisition d’un animal. En effet, comme le constatent durement les refuges, les achats impulsifs sont souvent à l’origine des abandons ou des négligences.

    Dès lors, en collaboration avec le Conseil wallon du bien-être des animaux, j’ai lancé une campagne de sensibilisation sur les questions à se poser avant d’accueillir un animal. Une campagne d’affichage sur les bus TEC a été organisée, et une brochure a été distribuée dans les établissements agréés afin de les outiller au mieux pour sensibiliser les citoyens. Des publications sur les réseaux sociaux, un spot radio ainsi qu’une foire aux questions sur le portail du bien-être animal, font également partie de cette campagne.

    Les communes peuvent également disposer d’un forfait de 1 000 euros pour leurs actions de sensibilisation en matière de bien-être animal, ce qui constituait une nouveauté du régime d’aide que j’ai mis en place en matière de bien-être animal.

    Ensuite, les conditions de commercialisation doivent également être renforcées, à nouveau pour veiller que l’accueil de l’animal se fasse en connaissance de cause, et à l’issue d’une réflexion. La récente entrée en vigueur du permis de détention permet non seulement de vérifier que les personnes déchues du permis n’acquièrent pas un animal, mais elle garantit aussi que le candidat acheteur ou adoptant est dans une démarche de réflexion quant à l’accueil de l’animal, et n’agit pas sur un coup de tête. En cette fin d’année, les refuges ont d’ailleurs salué cette mesure, dont les effets bénéfiques se font déjà ressentir.

    Par ailleurs, de manière générale, le renforcement des conditions d’agrément des établissements pour animaux, comme les refuges, mais aussi les élevages de chiens ou de chats, ainsi que les animaleries, est nécessaire pour améliorer les conditions de commercialisation. À ce titre, en novembre dernier, le Gouvernement a adopté définitivement un arrêté relatif aux conditions d’agrément de ces établissements. Ce texte renforce les surfaces minimales pour les animaux, le suivi du vétérinaire de contrat, les questions à parcourir avec le candidat acheteur ou adoptant, etc.

    Enfin, pour faire face aux animaux qui seraient malgré tout abandonnés, les refuges doivent évidemment être soutenus. Dès 2020, j’ai mis en place des forfaits de soutien aux refuges dans le cadre de la crise sanitaire et puis de la crise énergétique. L’année dernière, j’ai également lancé un appel à projets pour les soutenir d’une manière plus significative.

    En conclusion, à travers la sensibilisation, le renforcement des conditions de commercialisation et le soutien des refuges, je mets tout en œuvre pour limiter les abandons d’animaux, et assurer, le cas échéant, leur prise en charge.