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Le recours aux voies hydrauliques pour le secteur agricole et les entreprises agroalimentaires

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 305 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/11/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Ce 15 novembre, une péniche a livré 500 tonnes de pommes de terre sur le port autonome de Warneton. C'est l'équivalent d'un charroi de 20 camions ! C'était la première fois que l'entreprise Clarebout Potatoes reçoit de la matière première par voies navigables.

    L'acheminement par les voies d'eau rentre dans un cadre économique et écologique. En plus de réduire son empreinte carbone, l'entreprise améliore également le cadre de vie des riverains, ce qui n'est pas négligeable !

    La Wallonie compte un certain nombre d'entreprises actives dans l'agroalimentaire et qui ont recourt à des produits issus de l'agriculture régionale.

    Monsieur le Ministre peut-il estimer la part de fret aujourd'hui assurée par les voies navigables dans le transport de l'agriculteur à l'entreprise de transformation ?

    A-t-on un suivi de l'évolution au cours de dernières années ?

    Quel attirail a-t-il encore à sa disposition pour augmenter la part des voies navigables par rapport au trafic routier ?

    Quand et comment ces outils seront-ils activés ?

    Les ports autonomes en sont-ils des acteurs ? De quelle manière ?
  • Réponse du 29/12/2022 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Le 15 novembre dernier, l’entreprise Clarebout Potatoes a effectivement déchargé un bateau de 500 tonnes de pommes de terre en provenance d’Allemagne, sur le nouveau quai de Warneton. Il s’agit d’une première en Wallonie pour ce produit en vrac.

    Le secteur des produits agricoles est déjà particulièrement important sur le réseau fluvial wallon, en effet :

    Le nombre de tonnes chargées sur le réseau fluvial wallon (principalement sur la Sambre, la Meuse et le Haut-Escaut) de produits agricoles était d’environ 400 000 tonnes en 2021. Ce chiffre est réalisé principalement par les grands collecteurs de céréales auprès des agriculteurs wallons. Les entreprises de transformation wallonnes ont déchargé plus de 800 000 tonnes par bateau (essentiellement sur la Meuse et le Haut-Escaut) de produits agricoles en 2021, comme des céréales, graine de lin, petit pois, et autres matières premières.

    Pour la parfaite information de l’honorable membre, en 2021, le tonnage fluvial transporté sur le réseau fluvial wallon de produits agricoles était de près de 4 millions de tonnes, et de plus de 500 000 tonnes de produits alimentaires. Attention, ces chiffres comprennent également le transit sur notre réseau (cf. tableau ci-annexé).

    L’attractivité des voies navigables est renforcée de différentes manières :
    - le Gouvernement wallon est occupé à moderniser et augmenter le gabarit de son réseau fluvial pour permettre le passage de plus grands bateaux. Ceci améliorera la compétitivité transport fluvial par rapport au transport routier ;
    - d’autre part, nous œuvrons pour améliorer la qualité du service en développant par exemple la télégestion des ouvrages. Cela permettra une ouverture temporelle plus large des écluses et une meilleure résilience du réseau ;
    - enfin depuis 1996, la Wallonie dispose d’un Plan wallon d’aides aux modes de transport alternatifs à la route, entièrement géré au sein du SPW, qui permet aux entreprises qui investissent dans des équipements de chargement/déchargement de bateau ou de train de bénéficier d’une aide à l’investissement. Le plan actuel couvre la période 2021 – 2025.

    Notons enfin que les ports autonomes ont notamment pour mission de délivrer des terrains équipés via un régime de concession aux entreprises utilisatrices de la voie navigable et, à cet égard, jouent un rôle important pour le développement de cette filière. La Wallonie, à travers le plan quinquennal et les programmes SOWAFINAL, investit largement à l’heure actuelle dans le développement de ce potentiel portuaire.