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Fonctionnement des agents d'intégration de l'AWIPH.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2006
  • N° : 13 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 24/11/2006
    • de DETHIER-NEUMANN Monika
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Par la présente, je désire attirer l'attention de Madame la Ministre sur une situation qui me paraît problématique.

    Il me revient qu'une personne invalide a obtenu l'autorisation de l'INAMI et de sa mutuelle de travailleur à mi-temps. En effet, elle avait pris connaissance d'une offre d'emploi ouverte à une personne inscrite à l'AWIPH. Un CAP fut rédigé et la personne embauchée.

    Le travail, au vu de l'état de santé de l'employé, consistait en des charges administratives en support du magasinier de l'entreprise. Cela était précisé dans le contrat. Mais, peu à peu, il a été demandé à cette personne de réaliser des tâches que son handicap ne lui permettait pas de mener à bien.

    Le travailleur a alors tenté à plusieurs reprises d'interpeller l'agent d'intégration de l'AWIPH à Libramont. Aucune réponse ne fut donnée à ses demandes.

    Sans doute jugé trop réticent à la tâche, alors que les conditions d'emploi étaient précisées par CAP, l'employé fut licencié.

    Ce malheureux cas pose question. En effet, il semble bien que les prescrits légaux n'aient pas été respectés par l'employeur qui avait pourtant sollicité du personnel relevant de l'AWIPH. Plus étonnant, l'AWIPH n'aurait pas joué son rôle face aux multiples sollicitations de ce travailleur en quête d'information et de soutien. Etonnant alors même qu'un des projets actuels de l'AWIPH est la sensibilisation des employeurs à la mise à l'emploi des personnes handicapées !

    J'aimerais connaître le point de vue de Madame la Ministre face à ce type de réaction de la part des agents de l'AWIPH.
  • Réponse du 10/01/2007
    • de VIENNE Christiane

    La situation que l'honorable Membre décrit, à titre d'exemple, m'est connue et je m'en préoccupe actuellement. S'agissant d'un cas individuel, je ne l'évoquerai donc pas dans la présente réponse.

    En ce qui concerne, de manière générale, les agents en intégration des bureaux régionaux et, plus particulièrement, leurs missions, celles-ci consistent essentiellement à informer les personnes handicapées des différents dispositifs d'aides prévus à leur endroit, à les éclairer sur leurs potentialités et à les soutenir dans leur recherche d'emploi.

    Ces agents ont en outre un rôle majeur à jouer à l'égard des entreprises. Il s'agit en effet de sensibiliser ces dernières quant à l'emploi des personnes handicapées et de les conseiller dans le choix d'un travailleur, dans la définition d'un poste de travail ou encore dans le choix des aides éventuelles.

    Enfin, les agents en intégration professionnelle assurent le suivi des interventions octroyées par l'AWIPH telles que le « Contrat d'adaptation professionnelle » ou « CAP ».

    Pour rappel, ce Contrat d'adaptation professionnelle, conclu entre une entreprise et une personne handicapée, est agréé par l'AWIPH. Dans le cadre du suivi de ces contrats, les agents en intégration professionnelle rencontrent donc périodiquement les parties, soit d'initiative, soit à la demande, lorsqu'un problème ou une difficulté surgit. Ils sont également chargés de vérifier que les parties respectent bien les engagements pris dans le cadre de la conclusion dudit contrat.

    Dans une majorité des cas, la formation se déroule sans grandes difficultés et aboutit à l'engagement du stagiaire (près de 60 % des cas). Mais il peut aussi arriver que la formation ne soit pas, pour de multiples raisons, menée à son terme. A noter qu'en 2005, près de 24 % des contrats ont été rompus en cours d'année. Ceci est notamment révélateur du fait que les bureaux régionaux sont confrontés à des situations complexes et que certains stagiaires sont particulièrement éloignés de l'emploi en raison de la « pauvreté » des compétences initiales, de troubles psychologiques, de compétences sociales et/ou de « culture du travail » peu présentes, ou encore en raison de problèmes relationnels.

    Je conclurai en soulignant que les agents en intégration professionnelle des bureaux régionaux accomplissent pour, mais aussi avec les personnes handicapées, un remarquable travail de sensibilisation, d'information et d'insertion professionnelle.

    Et c'est leur faire un mauvais procès que de conclure, à la lumière d'une situation individuelle dont je rappelle que je me préoccupe, qu'ils n'accomplissent pas correctement leur travail.