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Les actions à poser face à l’impact de l'augmentation de l’agressivité au volant sur la sécurité routière wallonne

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 108 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 05/12/2022
    • de BELLOT François
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    L'agressivité au volant concerne de plus en plus de francophones puisque cette année, 11 % des automobilistes wallons sont déjà sortis de leurs voitures pour « s'expliquer » avec un autre ; autant de pourcentages pouvant basculer vers de l'insécurité et des dangers sur les routes wallonnes.

    En outre, selon les chiffres de Vias, 7 % des conducteurs ont été victimes de formes extrêmes de violences physiques cette année, contre 2 % en 2017.

    Selon l'AWSR, 25 % des conducteurs adoptent souvent un comportement incivique sur la route alors que 75 % l'adoptent parfois.

    Les causes possibles de ces crispations sont diverses : le retour du trafic suivant la crise sanitaire ou encore de nombreux usagers de la route comme les trottinettes, voitures, et vélos.

    Madame la Ministre travaille-t-elle à une campagne de réactions à utiliser face aux incivilités sur les routes afin d'éviter l'escalade de violence de la part des automobilistes ainsi que l'entrave méchante à la circulation qui provoquent des dangers sur les routes wallonnes ?

    A-t-elle identifié des impacts de cette violence au volant en hausse sur la sécurité routière en Wallonie ?
    Si oui, quelles mesures établit-elle à leurs suites ?

    Quels acteurs de terrain privilégie-t-elle pour agir contre les effets de cette hausse d'agressivité au volant sur la sécurité routière ?

    Les campagnes de l'AWSR visent régulièrement la vitesse, l'alcool, la distraction, les conditions météo, l'état du véhicule, etc.

    Visiblement, aucune n'est centrée sur les risques engendrés par l'agressivité au volant.

    Sollicite-t-elle auprès de l'AWSR que ces faits inquiétants, eu égard aux chiffres, fassent l'objet d'orientations spécifiques pour des campagnes de l'Agence dans les plus brefs délais ?
  • Réponse du 29/12/2022
    • de DE BUE Valérie
    Même si l’incivilité au volant ne constitue pas l’une des causes majeures des accidents de la route, elle peut mener à de l’agressivité et à des réactions impulsives qui sont susceptibles de provoquer des accidents. En plus, le fait de ne pas respecter les autres sur la route et notamment les usagers vulnérables comme les deux-roues représente également une source d’insécurité routière.

    Chaque année, à l’occasion de la semaine de la courtoisie au volant, du 14 au 18 mars en 2022, l’AWSR mène une campagne de sensibilisation. En 2022, celle-ci mettait l’accent sur les bienfaits de la courtoisie au volant. Elle veillait ainsi à rappeler qu’un simple geste de la main peut souvent débloquer une situation et qu’y joindre un sourire qu’on soit au volant, à pied ou à vélo, permet de rendre les choses plus agréables pour tous.

    La campagne a été largement diffusée via les réseaux sociaux.

    En préalable à cette campagne, l’AWSR a réalisé une étude sur les attitudes des Wallons au volant. Les résultats de celle-ci ont fait l’objet d’une communication vers la presse à la mi-mars et qui a été relayée par plusieurs médias.

    Les résultats de l’étude de l’AWSR montrent combien l’agressivité au volant peut mener à des comportements particulièrement risqués. Ainsi, l’étude révèle notamment que 1Wallon sur 6 (14 %) reconnaît accélérer lorsqu’un automobiliste essaie de le dépasser.

    En revanche, les gestes positifs sont appréciés et communicatifs puisque 84 % des Wallons disent que si quelqu’un les laisse passer, cela leur donne envie de faire pareil pour un autre usager. Un cercle vertueux peut donc se mettre en place, d’où l’intérêt de la communication positive en la matière.

    La thématique est également abordée à d’autres moments de l’année par l’AWSR via des posts réguliers sur les réseaux sociaux et également à l’occasion des campagnes de sensibilisation au "partage de la route" entre usagers.

    De manière générale, les campagnes de l’AWSR qui traitent de la courtoisie, du respect entre usagers et du partage de la route, ont recours à un ton bienveillant et positif afin d’inciter les usagers à adopter la même approche sur la route.

    Ajoutons que le sujet d'une conduite bienveillante et attentive aux autres usagers fait partie du programme de formation à la conduite d'un véhicule et est intégré dans les critères d'évaluation à l'examen pratique pour le permis de conduire.