/

Les perspectives du Gouvernement wallon pour l'extension du TEC à la demande

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 349 (2022-2023) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 05/12/2022
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    Le TEC à la demande est un service de mobilité à la demande opéré sous la responsabilité de l'AOT, dans le cadre du projet-pilote NAVAJO initié par la Ville d'Ottignies-Louvain-la-Neuve. Il vient d'ailleurs d'être prolongé pour deux ans jusqu'au 31 décembre 2024. Décision curieuse dès lors que, selon l'échevin de la Mobilité louvaniste : « cette nouvelle forme de service de transport n'est pas suffisamment efficace d'un point de vue social et écologique. » Néanmoins, les autorités souhaitent malgré tout améliorer ces aspects durant les 2 ans.

    Néanmoins, cette prolongation souhaitée par la Ville d'Ottignies-Louvain-la-Neuve se réalisera sans le TEC. Un partenariat a donc été négocié pour que le service perdure. Sur deux ans, Ottignies-Louvain-la-Neuve octroiera 60 000 euros, Wavre 18 000 euros, Mont-Saint-Guibert, Court-Saint-Étienne et Chaumont-Gistoux 30 000 euros chacun, de même que l'inBW. La Province déboursera 20 000 euros et l'UCLouvain 15 000 euros. La Région complétera le total avec 67 000 euros pour atteindre le budget global nécessaire de 300 000 euros.

    Quels sont les éléments qui ont incité Monsieur le Ministre à octroyer à nouveau un subside pour ce projet pilote alors que les résultats se sont avérés négatifs ?

    Quelles garanties de performance a-t-il exigées des différents partenaires ?

    Une évaluation à mi-parcours est-elle prévue ?

    D'autres communes peuvent-elles déployer un modèle similaire avec co-financement régional ou le réserve-t-il à la seule demande du groupement des communes susmentionnées pendant ces deux ans ?

    Au passage, compte-t-il relancer l'offre de proxybus qui, au vu de leurs résultats considérables, fonctionnent mieux que le TEC à la demande et correspondent à davantage de besoins collectifs ?
  • Réponse du 29/12/2022
    • de HENRY Philippe
    La prolongation du service TEC à la demande à Louvain-la-Neuve en 2023 et 2024 se fait bien avec le soutien du TEC et de la Wallonie.

    Le TEC, met à disposition ses ressources humaines et les outils logiciels pour gérer le transporteur et la plateforme de réservation, le paiement, les instructions aux conducteurs et la gestion administrative du transport à la demande. La commune, aidée par différents partenaires locaux, finance la majorité des coûts directs d’exploitation. En complément, la Wallonie apporte environ 20 % de ces coûts directs pour permettre de boucler le budget.

    Les données de fréquentation en 2022 montrent que si le service est maintenant bien utilisé, il demeure en effet insuffisamment partagé entre utilisateurs, impliquant un coût et un taux de CO2 par personne transportée perfectibles.

    Il est donc convenu, tant pour la Ville que pour le TEC, que le service pouvait continuer en 2023 à la condition d’améliorer ces deux aspects, pour atteindre un bilan plus équilibré entre les 3 familles d’objectifs de développement durable : sociaux, économiques et environnementaux.

    Il faut rappeler que cette navette a été lancée dans des circonstances particulières (crise Covid), et est toujours en phase de test. Le concept de transport à la demande « dynamique » reste tout à fait particulièrement prometteur, et les résultats de l’expérience ne sont certainement pas négatifs en soi.

    Le concept évoluera ainsi courant 2023 pour maintenir les avantages de la souplesse d’un transport à la demande dynamique, mais en l’intégrant davantage dans les réseaux bus et trains ainsi qu’en adaptant le paramétrage de manière à favoriser le regroupement de plusieurs utilisateurs.

    C’est notamment pour ces raisons que le soutien partiel du TEC et de la Wallonie se justifiait.

    Une nouvelle évaluation du service est d’ailleurs prévue courant 2024, afin d’envisager les possibilités pour 2025.

    Il n’est pas prévu actuellement de proposer une telle collaboration avec les Communes ailleurs en Wallonie. L’expérience néolouvaniste est d’ailleurs à part, car initiée dans le cadre du projet Najavo, au cours de laquelle la commune et ses partenaires se sont investis fortement.

    Elle permettra par ailleurs d’alimenter les acteurs en modalités opérationnelles pour le futur. C’est à cet horizon que la question de complémentarité au concept de Proxibus devra être abordée.

    Il est par ailleurs prévu d’appliquer le concept de TEC à la demande dans le cadre des redéploiements de réseaux de bus, dont ceux des régions de Florenville et Gembloux qui sont planifiés pour le 2e semestre 2023.

    Le transport à la demande pourrait y apporter un service plus adéquat dans certains contextes. Les modalités du service y seront adaptées, pour répondre au mieux aux objectifs du Plan régional de transport public établi en concertation avec les communes.

    Celles-ci sont par ailleurs actuellement consultées par le TEC afin que ces nouvelles expériences soient les plus pertinentes possibles.