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Les fouilles archéologiques menées à l’ancienne abbaye Saint-Nicolas des Prés à Chercq

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 122 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 07/12/2022
    • de CRUCKE Jean-Luc
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Des fouilles archéologiques sont en cours à l'ancienne abbaye cistercienne de Saint-Nicolas des Prés à Chercq, un site particulièrement étendu en bordure de l'Escaut, dont on ne percevait jusque-là qu'une tour partielle. Il y en aurait encore pour six mois de fouilles, mais les premiers résultats semblent encourageants.

    Madame la Ministre a-t-elle déjà reçu des échos du travail réalisé là-bas par les archéologues du SPW ? Qu'a-t-on appris de neuf sur ce lieu ? Y a-t-on fait de grandes découvertes ?

    Propriété de l'intercommunale IDETA, le site sera converti prochainement en une technopole d'économie circulaire. Un processus de conservation va-t-il être imposé ? Quels éléments seront dès lors conservés ?

    Le résultat final des fouilles pourrait-il imposer une révision, même partielle, du projet de construction tel qu'il existe aujourd'hui ?
  • Réponse du 04/01/2023
    • de DE BUE Valérie
    Les opérations archéologiques entreprises sur le site de l’ancienne abbaye Saint-Nicolas des Prés à Chercq ont fait l’objet d’un premier marché de services élaboré en tenant compte des contraintes de l’aménageur, l’Agence de développement territorial en Wallonie picarde « IDETA ».

    Pour rencontrer les besoins respectifs de chacun, il est prévu de scinder les travaux en trois blocs :
    - la première intervention a démarré en octobre 2022 et devrait durer un an ;
    - la deuxième est planifiée en 2023 et se déroulera dans une autre zone, après traitement d’une zone polluée ;
    - les derniers travaux concerneront plus particulièrement la réserve archéologique et les vestiges apparents. Ils auront lieu en 2023-2024. L’AWaP procèdera aux adaptations qui se révèleront nécessaires en fonction du contenu définitif du permis d’urbanisme.

    À ce stade précoce, il est donc encore particulièrement tôt pour prévoir les orientations définitives en fonction du résultat des recherches.

    À l’heure actuelle, les travaux se concentrent sur les vestiges de l’ancienne ferme qui était liée à l’abbaye.

    Pour les phases récentes, entre les 17e et 20e siècles, nous disposons de plans postérieurs à la destruction de l’abbaye et les fouilles permettent de les valider et de les compléter.

    Pour les périodes plus anciennes, quelques éléments antérieurs au 16e siècle ont pu être dégagés, notamment les traces d’une cour pavée et de pièces annexes. Elles n’apparaissaient sur aucun plan connu et permettent de restituer une partie du fonctionnement de la ferme à une époque où l’abbaye était toujours en activité.

    De l’ancienne abbaye proprement dite ne subsiste qu’une seule tour hors sol dont les vestiges s’élèvent à une dizaine de mètres. Pour l’heure, IDETA fait preuve d’un intérêt manifeste pour cet élément patrimonial qui pourrait être préservé dans l’espace vert du parc d’activité économique. Pour les murs enfouis, un enregistrement topographique et l’étude des données archéologiques sont envisagés.