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Les actions de Madame la Ministre face au rebond constaté des contaminations liées au Covid

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 183 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 16/12/2022
    • de SOBRY Rachel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La presse de ce mardi 29 novembre relayait une remontée importante, + 46 %, des cas Covid et des hospitalisations en France, à la faveur de la baisse des températures et d'un nouveau variant, relançant les craintes pour les plus à risque.

    Bon nombre de responsables annoncent la formation d'une xième vague Covid en Europe, en Asie du sud-est et en Amérique du Nord, Madame la Ministre, peut-elle nous confirmer la présence ou non de cette vague Covid sur le territoire wallon avec ce nouveau variant BQ1.1 et les conséquences qui risquent de s'en suivre ?

    Si l'infection reste bénigne pour les personnes en bonne santé, quid des plus fragiles ?

    Quel risque de Covid long ?

    Quelle pression sur le système hospitalier et la 1re ligne de soins ?

    Alors que nous rentrons dans l'épidémie de grippe et d'autres pathologies respiratoires, certains scientifiques annoncent déjà que le nouveau variant BQ1.1 aurait opéré des mutations telles que la vaccination et les précédentes infections soient moins protectrices.

    De nouvelles campagnes de prévention et de sensibilisation aux gestes barrières, au testing, au tracing et à la vaccination ont-elles bien été prévues par Madame la Ministre pour cette fin d'année 2022 afin que cette reprise de l'épidémie percute le moins fort possible notre un système de santé déjà en difficulté ?
  • Réponse du 07/03/2023
    • de MORREALE Christie
    Chaque semaine, Sciensano publie l’évolution de la situation épidémiologique sur son portail.

    La situation épidémiologie en Chine est suivie avec attention par les différentes autorités sanitaires nationales ou internationales. En Belgique, le dispositif de surveillance est constitué par le Risk Assessment Group (RAG) et le Risk Management Group (RMG), sans que la CIM ne doive être saisie. Ces organes se réunissent au moins chaque semaine et autant de fois que la situation le requiert.

    Le variant dominant en Belgique reste le BQ.1*/BQ.1.1 (dérivés de BA.5), il représentait 67,9 % des échantillons analysés en semaine 4. La surveillance des voyageurs provenant de Chine montre qu’aucun autre variant qu’Omicron n’a été détecté.

    Soulignons que la situation épidémiologique apparue en Chine n’a qu’un impact très limité en Belgique en raison du taux de vaccination relativement élevé dans notre pays, mais aussi à la suite de l’immunité naturelle acquise lors des infections précédentes par le variant Omicron et la souche mère.

    Dans l’étude Covimpact de juin 2022, Sciensano précise les profils des individus étant plus significativement à risque de développer un Covid longue durée à 3 et 6 mois après l’infection. Il s’agit des femmes, des personnes ayant un niveau d’éducation plus faible, celles ayant un antécédent de maladie chronique et celles souffrant d’obésité. De plus, avoir eu un symptôme de Covid en phase aigüe de l’infection ou avoir été hospitalisé sont également des facteurs de risque identifiés dans l’étude menée.

    Concernant la pression sur le système de soins de santé, les consultations chez le médecin généraliste pour suspicion de Covid ont diminué en Wallonie. Malgré une augmentation du nombre d’hospitalisations, les modèles de prédiction indiquent une tendance globale à la stabilité pour ces prochaines semaines.

    En termes de mesures préventives, actuellement, les personnes symptomatiques sont testées avec un test rapide antigénique (RAT) et non plus par PCR. Ce dernier peut être employé en cas d’investigation de clusters ou pour un dépistage d’un cas suspect avec risque de développer une forme sévère de la maladie.

    L’isolement est de durée variable et s’applique tant aux personnes symptomatiques (à partir du début des symptômes) qu’asymptomatiques (à partir de la date de réalisation du test) ; les durées des isolements en cas de test positif sont reprises sur le site de Sciensano.

    Le testing systématique et la quarantaine des personnes cas contact ne sont pas recommandés sauf en cas d’apparition des symptômes.

    Le port de masque reste obligatoire dans les institutions de soins, lors des consultations médicales et dans les pharmacies. Pour les autres situations, le masque buccal reste une forte recommandation, en plus d’un respect scrupuleux des gestes barrières. À cet égard, la boite à outils destinée aux établissements wallons reste d’application, ainsi que le plan interne d’urgence à activer selon l’estimation de l’établissement et de ses experts.

    Les gestes barrières font toujours l’objet d’une communication régulière, via les médias et le portail de l’AViQ.

    En outre, le marché public du call center a été renouvelé pour l’année 2023, pour faire face à toute évolution qui nécessiterait d’informer la population de manière individuelle afin de répondre à ses questions.

    Enfin, la campagne de vaccination d'automne, lancée au début du mois de septembre 2022, a permis d'atteindre une couverture vaccinale (primovaccination plus deux doses de rappel) de 59,0 % dans la population wallonne de 65 ans et plus.

    La stratégie de vaccination en Wallonie suit toujours les avis du Conseil supérieur de la Santé. Pour l’instant, une nouvelle campagne généralisée n’est pas recommandée, mais la situation peut évidemment être adaptée selon l’évolution des données de surveillance. Actuellement, le citoyen le souhaitant est tout à fait libre de bénéficier de cette vaccination via son médecin généraliste ou son pharmacien, qu’elle soit en primovaccination ou de rappel. Des projets pilotes et des enquêtes de satisfaction des patients ont permis d’anticiper les problèmes éventuels, et l’offre actuelle s’avère suffisante pour combler les demandes.

    Pour toucher la population réticente, la stratégie du Gouvernement wallon mise sur l’implication des professionnels de la première ligne de soins dans tout le processus de la vaccination y compris la sensibilisation des citoyens. C’est ainsi que 700 pharmacies sont disponibles en Wallonie afin de vacciner tout citoyen à partir de 12 ans. En faisant participer les médecins généralistes, les infirmiers à domicile ainsi que les pharmaciens, le citoyen se sentira plus en confiance et plus ouvert à l’offre vaccinale de proximité.

    Par ailleurs, la décision prise par les instances belges et européennes de privilégier les vaccins adaptés à la souche Omicron et ses sous-variants, que ce soit en primovaccination ou en booster, permet de renforcer la barrière immunitaire contre cette souche qui circule dans la majorité des pays.