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La troisième édition de l'initiative "Jeudi ? J'peux pas, j'ai patrimoine !"

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 134 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/12/2022
    • de AGACHE Laurent
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    « Jeudi ? J'peux pas, j'ai patrimoine ! » a proposé chaque jeudi de l'été de visiter un lieu patrimonial de Wallonie, gratuitement.

    Pour cette 3e édition, nous avions au menu : l'exposition « Les aiguilleurs du Temps » à Grâce-Hollogne, le Grognon à Namur, l'abbaye de Villers à Villers-la-Ville, à Nivelles, l'exposition « Autour de Sainte-Gertrude », le chantier archéologique du tram à Liège, La Cathédrale de Tournai, le chantier archéologique à Habay-la-Neuve et le Pôle de la pierre à Soignies.

    Malgré les polémiques autour de la visite sur le chantier archéologique du tram à Liège, l'Agence wallonne du patrimoine estime qu'avec près de 300 participants, cette opération a rencontré un franc succès. Je dois bien avouer que je suis un peu sceptique quant à l'usage de ce qualificatif.

    Madame la Ministre partage-t-elle l'enthousiasme de l'AWaP quant aux résultats de cette initiative ?

    Correspond-il à vos attentes et objectifs en matière de sensibilisation au riche patrimoine de notre région auprès des Wallonnes et Wallons ? Ne peut-on pas imaginer allonger cette action en rajoutant une ou deux saisons : le printemps et l'automne par exemple ?

    Quelles autres actions met-elle en oeuvre pour sensibiliser le grand public à la richesse de notre patrimoine ?
  • Réponse du 16/01/2023
    • de DE BUE Valérie
    Je tiens tout d’abord à rappeler que la question de la sensibilisation au patrimoine d’un public le plus large possible, averti ou simple curieux, adulte ou enfant, m’est chère depuis le début de mon mandat. Cette préoccupation sous-tend une grande partie de mes actions et de mes demandes envers l’AWaP.

    En ce qui concerne la question spécifique sur l’opération « Jeudi ? J’peux pas, j’ai Patrimoine ! », qui propose au grand public des visites gratuites sur inscription en juillet et en août, je tiens à préciser qu’elle a été initialement créée comme activité de relance « post-covid », lors de l’été 2020. Le nombre de participants était, par conséquent, limité pour raisons sanitaires à 20 personnes par visite. Depuis, le maintien de deux groupes de 20 personnes par jeudi permet de garantir une qualité de visite et d’écoute. Les visites étant généralement vite « complètes », nous pouvons donc parler de succès à cette échelle.

    L’opération « Jeudi ? J’peux pas, j’ai Patrimoine ! » n’est organisée qu’en été, d’une part pour favoriser les meilleures conditions de visites possibles (fouilles archéologiques en plein air par exemple, qui intéressent de nombreuses personnes partout en Wallonie), d’autre part pour combler l’offre d’activités patrimoniales, traditionnellement plus creuse en cette période estivale. Le panel des événements patrimoniaux et culturels dans son ensemble est en effet plus riche dès la rentrée.

    Il est important de rappeler que, à côté de cette action de sensibilisation et de découverte, l’AWaP déploie de très nombreuses autres activités : expositions, conférences, colloques et journées d’études, édition de publications thématiques pour tous les publics (familial, individuel, scolaire, scientifique…) sans oublier l’organisation – sans nul doute la plus connue des amoureux du patrimoine – que sont les Journées du Patrimoine, le deuxième week-end de septembre.

    Je suis convaincue que le Patrimoine est une matière vivante. Si je me réjouis de voir que chacune des actions entreprises par mes services rencontre un succès qui doit souvent se mesurer à l’échelle locale, mon souhait est d’élargir au maximum le public cible. Cela exige d’améliorer et d’augmenter encore les canaux de médiation envers cette matière aussi spécifique que variée.

    C’est pourquoi j’ai noué les contacts nécessaires avec mes collègues, Ministres de la Culture et de l’Éducation à la Fédération Wallonie-Bruxelles, afin que le Patrimoine fasse partie intégrante du Parcours d’éducation culturelle et artistique (PECA) implémenté dans le contexte du Pacte d’Excellence. Je me réjouis de voir cette matière aux multiples facettes totalement intégrée dans le cursus de nos étudiants, et ce, dès le plus jeune âge. Par ce biais, la sensibilisation et l’approche pédagogique du Patrimoine seront ancrées à long terme dans le programme scolaire.

    Le Patrimoine, ce n’est pas seulement l’école, c’est aussi la possibilité d’un émerveillement ou de découvertes au quotidien. J’encourage depuis plusieurs mois l’AWaP à augmenter et varier sa visibilité sur les réseaux sociaux au travers d’un compte unique et parfaitement identifiable, répercuté sur les applications mobiles classiques, mais aussi sur celles qui sont préférentiellement usitées par les plus jeunes, comme TikTok ou Instagram par exemple.

    Cette jeunesse, j’ai décidé de lui consacrer l’événement phare de l’année patrimoniale. Pour l’édition 2023, plus de thèmes, mais un accent mis sur le jeune public. Tous les lieux patrimoniaux qui ouvrent leurs portes gratuitement au public pourront participer à cette fête du Patrimoine. L’ensemble des opérateurs seront également encouragés à proposer des projets de médiation du Patrimoine à destination des jeunes. Un subside plus conséquent sera d’ailleurs prévu pour épauler cette dynamique.

    Le patrimoine est en soi une matière qualitative et vectrice de succès. Il apporte une valeur ajoutée en tant qu’écrin pour toutes les manifestations publiques qui s’y déroulent. Véritable sujet de découverte et de fierté, il incite les touristes à venir découvrir la Wallonie. Je suis certaine que la sensibilisation du Patrimoine peut encore bénéficier d’une importante marge de progression. Je m’y attache, en encourageant l’AWaP à faire preuve d’inventivité et de proactivité au quotidien, que ce soit pour valoriser le patrimoine, ses métiers et ses acteurs, en ce compris le travail de l’AWaP elle-même.